Santé maternelle :  un plan stratégique pour mettre fin aux décès maternels.

Adopté le 13 mars 2025 pour couvrir le plan national, cette stratégie pour être plus efficace selon le personnel médical, doit être adaptée au contexte spécifique du Cameroun et doit impliquer les parties prenantes locales

Joséphine Abila, cultivatrice et mariée à un planteur dans un petit village de Sa’a dans le département de la Lékié, région du Centre, a perdu son fils à la naissance le 13 juin 2023. Entre cette date et ce jour, la dame actuellement enceinte de six mois, témoigne avoir fait deux fausses couches. La trentenaire qui attend toujours de donner naissance à son premier enfant vivant, affirme avoir mis tous ses espoirs dans cette nouvelle grossesse.

Comme Joséphine Abila, plusieurs femmes au Cameroun perdent leurs enfants à la naissance. En 2023, le Bulletin épidémiologique du Cameroun , révélait que sur 516.066 naissances vivantes en formation sanitaires, 7169 mort-nés ont été enregistrés. Cette année-là, le taux d’accouchement dans les formations sanitaires était estimé à 49% avec les décès communautaires (595) presque semblables aux décès maternels intra hospitaliers (631).

Un état des choses qui a poussé à l’adoption d’un Plan stratégique national relatif à l’amélioration de la santé maternelle, infantile et nutritionnelle le 13 mars 2025. L’opérationnalisation de ce Plan selon le Pr Louis Richard Njock, secrétaire général du ministère de la Santé publique, est une étape que franchit le Cameroun en vue de l’amélioration de la santé maternelle, infanto- juvénile, néo natale des adolescents et de la nutrition. Il est donc question de mettre fin aux décès maternels évitables. En plus, les cibles fixées par les Objectifs de développement durable (Odd), visent à réduire la mortalité maternelle à 140 décès pour 100 000 naissances vivantes et celle des enfants de moins de cinq ans à 25 décès pour 1 000 naissances vivantes d’ici 2030.

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« L’adoption d’un plan stratégique est essentielle pour lutter efficacement contre un problème, car il permet de définir des objectifs clairs, de prioriser les actions, de mobiliser les ressources, de coordonner les efforts et de suivre les progrès. Mais au-delà de ça, il faut bien relever les facteurs qui entravent toute initiative visant l’amélioration de la santé maternelle, infantile et nutritionnelle au Cameroun », indique le médecin généraliste, Paul Tassé.

A en croire ce médecin, il est possible d’améliorer l’accès aux soins de santé sur le plan national à travers une approche multisectorielle. Il suffit, dit-il, d’organiser des campagnes de sensibilisation et de promotion du bienfondé des consultations prénatales, de promouvoir les avantages liés à l’accouchement dans des formations sanitaires en présentant tous les risques liés à l’accouchement extra hospitalier. Il encourage également la formation des agents de santé, la promotion de l’allaitement maternel et la disponibilité de la couverture sanitaire universelle pour tous. « Il est important de noter que ces approches doivent être adaptées au contexte spécifique du Cameroun et doivent impliquer les parties prenantes locales pour être efficaces », recommande Dr Paul Tassé.

Mélanie Ambombo

 

Mots – clés :

Femme enceinte

consultation prénatale

 

 

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