Avec 05 cas confirmés sur 30 suspects, le pays qui reste en alerte a renforcé la surveillance épidémiologique dans les zones à risque, notamment les régions en épidémie pour circonscrire et maitriser la propagation de la maladie.

Déjà 05 cas confirmés, 02 morts et 30 cas suspects de Mpox ou variole de singe au Cameroun depuis le début de l’année 2024, informe le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie dans un communiqué de presse. Cette sortie du Minsanté qui date du 16 août 2024, précise que ces 02 décès ont été enregistrés dans des foyers actifs des régions Sud-Ouest (district de santé de Mbonge, Buea, Limbe) et du Nord-Ouest (districts de santé de Njikwa et Bamenda).

Le Minsanté  précise que le Cameroun est connu pays endémique pour le Mpox avec des flambées enregistrées à peu près toutes les années. D’ailleurs en 2023, le Bulletin épidémiologique du Cameroun révèle qu’au cours de cette année, 114 cas suspects de variole du singe dont 27 confirmés ont été enregistrés. La région du Sud-Ouest avec 89 cas suspects sur 27 confirmés est celle qui a notifié le plus grand nombre de cas.

Présente dans les pays frontaliers tels que la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine (RCA) et le Nigéria frontaliers, le Cameroun reste en alerte d’autant plus ; « qu’une épidémie active sévit actuellement dans certaines régions frontalières de la RCA et que nous continuons d’enregistrer des cas endémiques dans certains districts de santé de notre pays », écrit le ministre de la Santé publique.

A cet effet, en collaboration avec les autres administrations et ses partenaires techniques et financiers, le Minsanté, afin de circonscrire et maitriser la propagation de la maladie a entre autres renforcé la surveillance épidémiologique dans les zones à risque notamment les régions en épidémie et les districts de santé frontaliers avec la RCA. Il recommande alors aux populations de se rendre à la formation sanitaire la plus proche dès l’apparition des symptômes de cette maladie qui se manifeste souvent par des éruptions cutanées accompagnées de fièvre.

« La principale difficulté dans la prise en charge de cas réside sur l’inexistence d’un protocole de soins harmonisé », déplore le Dr Paul Tassé, médecin généraliste, qui salue la décision du Minsanté de rendre la prise en charge gratuite. Selon ce médecin généraliste, pour lutter efficacement contre la propagation de cette maladie, il faut renforcer toutes les activités de sensibilisation des populations, multiplier les causeries éducatives sur les modes de transmission de cette épidémie et surtout procéder chaque jour, sur l’ensemble du territoire à la détection des cas suspects.

Il est à rappeler que la variole du singe est transmise de l’animal à l’homme principalement à travers les rongeurs. Pour l’éviter il faut respecter les précautions standards d’hygiène qui selon le Minsanté consistent à se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre coulante et du savon surtout après avoir manipulé un animal ou produit animal, après avoir pris soin d’une personne présentant les symptômes de la variole du singe. Il recommande aussi d’éviter le contact avec les fluides corporels des personnes malades, le contact avec les animaux sauvages malades ou trouver morts et laver les aliments et les consommer bien cuits et chauds.

 Mélanie Ambombo