Agro-industrie : Les riverains dénoncent certains abus

Agro-industrie : Les riverains dénoncent certains abus

La non rétrocession de terres, la profanation des sites sacrés et le non-respect des règles de la RSPO sont entre autres préoccupations auxquelles Agro-industrie font face les populations riveraines à ces entreprises agroindustrielles. 

Le manque d’eau, d’électricité et le mauvais état des routes sont entre autres difficultés que souhaitent voir disparaître les populations riveraines des entreprises industrielles installées dans certains villages du Cameroun.

Ferdinand Njoh Koum, un riverain de Dibombari, une commune située dans le département du Moungo, région du Littoral liste les difficultés auxquelles sont confrontées les membres de sa communauté. « Nous souffrons des routes. S’il pleut, tu ne peux pas sortir (…) Nous n’avons pas d’eau, or la Socapalm peut décider de distribuer l’eau dans tout le village concerné, ce qu’elle ne fait. Aussi, les tombes ont été dégagées », énumère-t-il. 

La situation est quasiment la même à Dizangue, Mbongo, Mbambou, Edéa, Kribi et Eséka, les localités où sont situées six des sept plantations que compte la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm). Avec pour principales préoccupations la rétrocession de terres du bail Socapalm, la question des sites sacrés enfouis sous les palmiers et la Table ronde sur l’Huile de Palme Durable (RSPO). « Il n’y a jamais eu de rétrocession et personne ne sait pourquoi. Quand on demande à Socapalm, elle dit que c’est à l’Etat de le faire », indique Linge Michel Essonga, résident de Dizangue.

D’après la Synergie nationale des paysans et riverains du Cameroun (Synaparcam), trois agro industries sont concernées par ces désagréments. La Socapalm à Dibombari, Boh Plantations à Missaka/Mbonjo et la CDC à Pendamboko. « La CDC doit nous rétrocéder 270ha. À la Socapalm, nous réclamons 165 ha », confie Ferdinand Njoh Koum qui relève néanmoins que Boh Plantations qui est un peu éloigné de leurs habitations et plantations, a pris la responsabilité d’aménager la route principale du village.

Ces problèmes ont été soulevés au cours d’une conférence de presse tenue le vendredi 4 novembre 2022 à Douala. Avec pour but de soumettre à l’appréciation du public, les actions de ces agro-industries au Cameroun, principalement, la Socapalm qui y détient sept plantations, couvrant environ 60 000 ha au total. 

Michèle EBONGUE

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