Déchets biodégradables : Des jeunes en font du charbon bio  à l’Est

Une source d’énergie qu’ils proposent aux populations de cette région du Cameroun, pour réduire le phénomène de la déforestation du charbon bio avec les déchets biodégradables.

Au quartier Ngaïkada, dans la ville de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, des riverains observent l’ingéniosité des jeunes producteurs de charbon écologique avec beaucoup d’admiration. Leur unité de production y est implantée il y a environ 06 mois. « Au départ, on se demandait ce qu’ils faisaient avec ces déchets biodégradables ramassés de part et d’autre. Mais c’est bien après qu’on a compris leur projet », confie Jean Albert Nandou, un riverain.

Après  3 mois d’activités, Brondon Dagha Kene et ses associés ont pu produire 500 Kg de charbon écologique. « Au départ, notre vision était de transformer le manioc en d’autres produits dérivés. Mais on s’est rendu compte que pour une tonne de manioc achetée, on se retrouvait avec une énorme perte de 300 kg d’épluchures, pour finalement transformer 700 Kg de manioc. C’est de là qu’est venue l’idée de transformer ces épluchures en charbon écologique », témoigne-t-il.

La production du charbon bio avec les Déchets biodégradables

Pour Brondon, cette idée de transformation va au-delà d’une innovation, car elle met un accent sur la protection de l’environnement. « Les déchets biodégradables dont il s’agit sont transformés en charbon-bio. Un charbon qui respecte les règles environnementales. Il ne fume pas, ne noircit pas les marmites et ne pollue pas l’environnement », déclare-t-il.

A en croire cet entrepreneur, la production et la commercialisation du charbon vert sont des activités qui génèrent des revenus à chaque maillon du circuit. « Nous vendons le kilogramme de charbon à 350 F Cfa et 1 sac de 50 kg à 7 000 F Cfa », confie Brondon Dagha Kene. Il relève que cette activité entrepreneuriale contribue également à la réduction du chômage en milieu jeune. Un projet louable, mais dont les difficultés sont nombreuses. Entre autres, le problème d’approvisionnement en matière première et le manque de matériel roulant pour la collecte des déchets.

Ange-Gabriel OLINGA BENG à l’Est