Emprunt obligataire : Le Gabon met fin à sa campagne à Douala

Les fonds de ce 6e emprunt obligataire vont servir à soutenir ce pays dans la relance post-Covid-19, notamment le paiement de la dette intérieure.

175 milliards F Cfa, avec un taux d’intérêt de 6%, est le montant de l’émission de l’emprunt obligataire du Gabon lancé par appel public le 27 mai 2021. Dénommé « EOG 6% Net 2021-2026 », c’est le mercredi 2 juin 2021 qu’a pris fin la campagne de communication à Douala. Un choix dû au vœu de voir les investisseurs institutionnels camerounais continuer le rôle de leadership sur le marché sous régional.

Pour ce 6e emprunt obligataire, les fonds levés vont servir à soutenir le Gabon dans la relance post-Covid-19, notamment avec le paiement de la dette intérieure. « Il s’agira ainsi d’impacter pas moins de 300 sociétés allant de la petite entreprise aux majeures de notre économie », a déclaré Nicole Jeanine Lydie Roboty, ministre de l’Economie et de la relance gabonaise.

Ouvert à l’ensemble des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), cet emprunt a pour objet le paiement de dette moratoire validée, combinée au financement des projets prioritaires au Plan d’accélération de la transformation (Pat). Pour un minimum de 100 milliards F Cfa en cash et un maximum de 75 milliards F Cfa en créances, la période de différé est d’1 an sur remboursement du capital. « L’ambition du chef de l’Etat c’est de faire en sorte que notre marché financier puisse s’approfondir, parce que nous avons des potentialités. Aujourd’hui nous sommes très satisfaits, malgré le fait que nous n’avons pas eu comme certains pays développés, l’accompagnement à la hauteur de ce qu’on a vu », a relevé la ministre de l’Economie et de la relance.

Pour elle, même si les autorités monétaires, à savoir la Cobac et la CEEAC, ont fait de leur mieux pour permettre d’avoir quelques allègements, ils sont satisfaits de ce que le marché financier a encore des beaux jours, et peut se développer, espérant néanmoins de « mieux continuer à financer le développement de nos économies », a souligné Nicole Jeanine Lydie Roboty.

Avec des réformes économiques et structurelles engagées via un programme triennal qui ont permis de stabiliser le cadre macroéconomique à la fin 2019, le Gabon a connu une croissance qui s’est élevée à 3,9% cette année-là, contre 2,1 en 2016. Soit un déficit budgétaire de -6,6 % au Pib, à près de +1% de celui de 2019, alors qu’une relance économique était envisagée à partir de 2020. « La crise de la Covid-19 est survenue pour faire obstacle à cette dynamique », a suspectée la ministre gabonaise.

Michèle EBONGUE

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