Nord : Gérard Ngoko Tchihebo, transformateur des anacardes à Garoua
Les liqueurs issues des fruits de l’anacardier

Nord : Gérard Ngoko Tchihebo, transformateur des anacardes à Garoua

Le jeune âgé de 30 ans dirige une coopérative des ingénieurs de l’Ecole nationale supérieure agro industrielle de Ngaoundéré (Ensai) spécialisé dans la transformation des produits locaux, notamment l’anacarde, en jus, huile, vin, pattes et biscuits transformateur des anacardes.

Depuis sa sortie de l’Ecole nationale supérieure agro industrielle de Ngaoundéré (Ensai) en 2020, Gérard Ngoko Tchihebo multiplie des idées innovantes. L’ingénieur trentenaire, dans sa quête, a déniché le trésor caché dans l’anacardier ou pommier-cajou, une plante qui se développe particulièrement dans la partie septentrionale du pays. Un arbre qui produit des fruits riches en vitamine E et en cuivre, des atouts non exploités.

En collaboration avec ses camarades de l’Ensai, il crée la coopérative Foods and Beverages Engeneering, spécialisée dans la transformation des noix et des pommes de cajou en produit naturel fini. Cette coopérative située à Santa Barbarbara, un coin du quartier Djamboutou à Garoua, région du Nord, fabrique des amandes torréfiées et salées, des pommes séchées appelées chips de cajou, du vin rouge et blanc, fait à base de la pomme rouge et jaune, des jus de fruits, des cocktails à base des pommes d’anacarde, du sirop d’anacarde, du vinaigre, etc. La liste est loin d’être exhaustive.

transformateur des anacardes à Garoua

Selon Gérard Ngoko Tchihebo, directeur de cette coopérative, le whisky d’anacarde « Made in Garoua » verra bientôt le jour. Meilleur espoir 2022 de Cameroon Business Today Champions Made in Cameroon, la coopérative qu’il dirige représente l’espoir d’un secteur en plein essor. L’implantation de cette entreprise innovante à Garoua n’est pas anodine. La ville abrite le siège du Projet de développement de la filière cajou implanté dans cinq régions à savoir l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est et le Centre.

L’approvisionnement en matière première s’adosse sur des partenariats tissés avec les producteurs repartis dans le Grand-Nord et surtout grâce au répertoire de producteurs fourni par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). La technologie utilisée par cette petite et moyenne entreprise (PME) qui emploie 12 jeunes employés dont six femmes est locale. Puisque les machines de l’usine ont été fabriquées par les soins de ces jeunes ingénieurs ayant reçu une formation complète à l’Ensai de Ngaoundéré. Il s’agit notamment du séchoir, la décortiqueuse, la presse, le broyeur.

Aujourd’hui, 40% des produits de l’entreprise sont réservés à la vente et 60% à la dégustation. « On ne peut pas encore parler de chiffre d’affaires puisque nous sommes dans une phase qui n’est pas à 100% vente », explique le directeur dans la conquête quotidienne de nouveaux marchés.

Jérôme Baïmélé

A lire aussi :  Nord : A Mayo Dadi, la production d’anacardes chute de 42,18% en 2021

Leave comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *.