Consommation : Les prix progressent de plus de 3% dans toutes les villes

Consommation : Les prix progressent de plus de 3% dans toutes les villes

En moyenne au cours des douze derniers mois, la ville d’Ebolawa, capitale de la région du Sud, enregistre le rythme de croissance des prix le plus rapide, soit 4,5%, suivie de Bamenda et Maroua, rapporte l’Institut national de la statistique.

Les prix continuent de grimper au Cameroun, asphyxiant ainsi les consommateurs qui peinent au quotidien à joindre les deux bouts.  Au 1er trimestre 2022, les prix à la consommation finale des ménages ont augmenté de 4,4% en glissement annuel, indique l’Institut national de la statistique (INS) dans sa note sur l’« Evolution de l’inflation au cours du premier trimestre 2022 », publiée le 19 mai 2022. D’après cette étude, en moyenne sur les douze derniers mois, les prix ont poursuivi leur ascension en mars 2022, progressant de 2,9% ; alors que la hausse n’était que de 2,3% en mars 2021, de 2,5% en janvier 2022 et de 2,7% en février 2022.

Consommation : Les prix progressent de plus de 3% dans toutes les villes

La principale cause de cette poussée inflationniste est l’accélération des prix des produits alimentaires de 6,0%, après 3,4% un an plutôt, en raison surtout de l’envolée de 6,8% des prix des pains et céréales, de 6,4% de ceux des viandes, ainsi que de 10,2% des prix des huiles et graisses. Une situation, qui affecte toutes les villes camerounaises.

La ville d’Ebolowa, capitale de la région du Sud, présente le rythme de croissance le plus élevé avec un taux de 4,5% en moyenne sur les douze derniers mois. Ce seuil communautaire de plus de 3%, s’observe également dans les 5 autres villes du pays, respectivement Bamenda, Maroua, Bertoua, Bafoussam et Garoua.

 

Consommation : Les prix progressent de plus de 3% dans toutes les villes

Malgré les mesures de lutte mises en œuvre par le Gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des populations, les tendances inflationnistes demeurent et sont entretenues par les prix des produits alimentaires. Tout comme les produits locaux, les prix des produits importés ont également grimpé de 3,1%. Une situation qui s’explique par les effets néfastes de la crise sanitaire liée au Covid-19 qui sévit depuis 2020 et par le conflit opposant la Russie à l’Ukraine, qui ont davantage contribué au renchérissement, sur le marché international, des prix des produits importés, des coûts des matières premières, des intrants agricoles, de l’énergie, des matériaux de construction, et du fret maritime.

Face à cette ascension continue des prix, l’INS recommande au Gouvernement de mettre en œuvre des mesures additionnelles de soutien aux entreprises et aux ménages, à la fois globales et ciblées. Ceci, en vue de stabiliser le niveau général des prix, à défaut de pouvoir inverser la tendance. Les politiques de transformation structurelle de l’économie méritent également d’être accélérées dans leur mise en œuvre afin de renforcer les capacités de l’économie nationale à mieux faire face aux différents chocs sur l’offre des biens et services.

Marie Louise MAMGUE

 

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