Est : Un complexe de 1500 poulets reproducteurs emplanté à Doumé

Ce projet vise à résoudre l’épineux problème d’approvisionnement en poussins d’un jour qui se pose avec acuité dans la région de l’Est poulets reproducteurs.

Dans la région de l’Est, disposer des poussins d’un jour, est un parcours de combattant pour les aviculteurs. « La région ne dispose pas d’une unité de production », déplore Josué Mbangoué, membre d’un Gic d’aviculteurs basé dans la ville de Bertoua. Selon cet éleveur, les poussins d’un jour sont commandés dans les villes de Yaoundé, Douala ou Bafoussam. « Il faut passer sa commande au moins un mois à l’avance parce que les producteurs des poussins d’un jour ont besoin d’un minimum de 21 jours pour incuber les œufs féconds et en obtenir les poussins, y compris la durée du transport », explique-t-il. Actuellement, relève Éric Feuzeu, un expert en agronomie, le poussin d’un jour coûte entre 475 F Cfa et 500 F Cfa sur le marché selon les périodes.

A l’Est Cameroun, l’élevage de la volaille, particulièrement du poulet de chair est une activité qui occupe la majorité de la population active. Compte tenu du coût élevé de la vie, chaque famille dispose en principe d’un petit poulailler ou quelques têtes de poules élevées en plein air. D’où la forte demande locale des poussins d’un jour.  « La filière avicole a un fort potentiel économique. Lorsque l’activité réussi, le bénéfice est à 1000%. Le besoin en poulet de chair pour la seule ville de Bertoua est estimé à environ 10.000 poulets, si on estime qu’un ménage peut consommer un poulet par mois », analyse Éric Feuzeu.

Le complexe de 1500 poulets reproducteurs emplanté à Doumé

L’implantation à Doumé, d’une unité de production des poussins d’un jour est donc une aubaine pour l’ensemble des aviculteurs de la région. Ce Complexe moderne de 1500 poulets reproducteurs est composé de 03 bâtiments dont 02 qui accueilleront les sujets, une provenderie, un puits forage, des bureaux et un dispositif solaire qui le rend autonome sur le plan énergétique.

Du fait que sa municipalité abrite ce complexe financé par le Programme national de développement participatif (Pndp) et le Syndicat des Communes du Haut-Nyong (Syncomhy), Gisèle Mpans, le Maire de Doumé entend soutenir ce projet d’élevage semi-industriel par appui substantiel pour résoudre l’épineux problème d’approvisionnement en poussin d’un jour dans le Haut-Nyong en particulier, et dans la région de l’Est en générale. « Ce projet est d’une importance capitale pour la région de l’Est dans la mesure où une seule pondeuse peut produire plus de 200 œufs par an. Si vous multipliez 200 œufs par 1500 sujets, vous pouvez déjà imaginer les résultats en termes de production », soutient sous anonymat un responsable en charge de la filière à la délégation régionale de l’Elevage, des pêches, et des industries animales (Minepia)à l’Est.

Ange-Gabriel OLINGA BENG à l’Est