Santé locale : 16% des populations participent aux actions des communes

Santé locale : 16% des populations participent aux actions des communes

D’après une étude d’ADISI-Cameroun, menée dans 4 communes du pays sur la participation citoyenne dans les politiques publiques de santé locale, les citoyens en majorité, méconnaissent l’existence des politiques sanitaires des communes Santé locale actions des communes.

26 ans après, la décentralisation adoptée par le Cameroun depuis 1996, semble plus théorique que pratique. En clair, cette politique visant à autonomiser les collectivités territoriales décentralisées par un transfert de compétences et de ressources autrefois embrigadées par le pouvoir central, a encore du chemin à faire. C’est ce que l’on peut tirer du rapport d’étude sur l’:« évaluation de la participation citoyenne et l’accès à l’information dans les politiques publiques de santé locale dans les quatre communes du « hub communes ouvertes » : Njombé-Penja ; Loum, Makénéné et Eséka ». Une étude réalisée et publier le 29 novembre 2022 à Yaoundé, par l’Association pour le développement intégré et la solidarité interactive (Adisi-Cameroun).

Selon cette étude menée dans ces quatre communes des régions du Littoral et du Centre, malgré l’existence d’un dispositif juridique qui accorde le droit aux populations locales de s’investir dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques ; il existe une marginalisation et auto marginalisation desdites populations dans la mise en œuvre de ces politiques. « Seules 16% de la population touchée ont connaissance de l’existence de cet encadrement juridique. Une méconnaissance qui influe significativement sur l’implication des masses dans la santé publique locale. On note ainsi des taux de participation très faibles : 20% pour les actions sanitaires des formations de santé et 16% pour celles initiées par les communes », révèle cette étude.  Une situation causée par le fait qu’il n’existe pas dans les budgets des collectivités territoriales décentralisées, des chapitres consacrés à la santé tout comme il existe un déficit des politiques d’incitation.

 

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Cette situation est causée, selon ADISI-Cameroun, par le fait que les structures de mobilisation qui devraient être sollicitées pour booster la participation, sont soit défaillantes soit sous exploitées. Ce qui fait dire à Paul-Joel Kamtchang, Secrétaire Exécutif de cette organisation de la société civile, que l’accès à l’information reste l’un des principaux freins à la participation citoyenne et dans le secteur de la santé et que l’information ne circule pas généralement sur les prestations en amont et en aval. Pour sa part, le maire de Njombé-Penja, confesse :« nous sommes en zone rurale, en matière d’accès à l’information, même les conseillers municipaux n’ont pas encore l’outil adapté à cette communication. »

Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet « Digitalisation de la participation citoyenne au Cameroun » avec le soutien financier du National Endownment for Democracy (NED).

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Mélanie Ambombo

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