CEMAC : le taux d’inflation passe de 2,2 % à fin juin 2020 à 3,2 %  en 2021.

D’après le rapport sur la politique Monétaire, au deuxième trimestre 2021, le niveau général des prix dans la CEMAC a maintenu sa tendance haussière.

Les difficultés d’accès aux intrants et produits phytosanitaires, insécurité dans certains bassins de production des zones en proie à des tensions sociopolitiques, sont entre autres contraintes, qui ont pesé sur l’offre des produits vivriers, entrainant ainsi, une hausse sensible des prix des denrées alimentaires en zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).  Ce facteur, couplé à  une pression latente de l’inflation importée et des coûts du fret maritime, ainsi que des pratiques spéculatives de certains commerçants-distributeurs, ont contribué à  l’évolution des prix à la consommation finale des ménages de la CEMAC.

En revanche, explique la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) dans son rapport de  politique monétaire de septembre 2021,  la stabilité de la demande globale (hors biens alimentaires) ainsi que les pratiques gouvernementales d’encadrement de certains prix des produits de première nécessité, ont contribué à contenir les pressions inflationnistes dans la CEMAC au deuxième trimestre 2021.

Malgré ces stratégies,  le niveau général des prix dans la sous-région a maintenu sa tendance haussière au deuxième trimestre 2021. L’inflation en moyenne annuelle s’est hissée à 2,1 % à fin juin 2021, contre 1,6 % un an plus tôt. Toutefois, en glissement annuel, le taux de l’inflation en glissement annuel suivant les contributions des différentes fonctions de consommation montre que l’évolution du niveau général des prix a été fortement impactée principalement à fin juin 2021 par les fonctions  « produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « transports » et, dans une moindre mesure, « articles d’habillement et chaussures » et « boissons alcoolisées et tabac ».

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Toutefois, Comparée à ses principaux partenaires, relève ce rapport, la CEMAC a enregistré des différentiels d’inflation globalement favorables. En glissement annuel, ce différentiel est favorable vis-à-vis de la Zone Euro (-0,2 point), l’UEMOA (-1,9 point), des Etats-Unis (-3,7 points) et du Nigeria (-13,4 points). A contrario, il est défavorable par rapport à la France (0,2 point).

Pour ce qui est de l’activité du système bancaire de la CEMAC, elle a été marquée, entre avril 2020 et avril 2021, par un excédent de trésorerie en hausse de 9,2 %, soit +371 milliards pour s’établir à 4 405,5 milliards. Cette amélioration s’explique par une progression des ressources plus élevée que celle des emplois, malgré le contexte de la pandémie de Covid-19. Dans le même temps, le total bilan s’est accru de 10,4 % (+1 503 milliards), confirmant la résilience du système bancaire face au choc sanitaire.

Comme perspective macroéconomique à long terme, la BEAC  indique que l’activité économique devrait poursuivre sa lente reprise au deuxième semestre 2021. Les estimations pour fin septembre 2021, en glissement annuel, tablent sur une hausse de  l’Indicateur Composite des Activités Economiques (ICAE) de la CEMAC de 4,2 % (contre -3,3 % un an plus tôt). Cette dynamique devrait dans une moindre mesure se maintenir au quatrième trimestre 2021, avec une variation de l’ICAE CEMAC à fin décembre en glissement annuel de 0,4 % (contre 1,4 % un an plus tôt). Concernant les prévisions d’inflation à court terme, elles tablent sur une stabilité de l’inflation à fin septembre 2021 par rapport à fin juin 2021 ; le taux d’inflation devant se maintenir à 2,9 % en moyenne annuelle et progresser à 3,6 % en glissement annuel, contre respectivement 1,9 % et 2,8 % un trimestre plus tôt.

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Marie Louise MAMGUE

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