Drépanocytose : Au moins 500 personnes à dépister à Douala
Des candidats au test de dépistage à l’unité de drépanocytose de l'hôpital Laquintinie de Douala. © G.E

Drépanocytose au Cameroun

Des hommes et des femmes âgés de 20 à 30 ans sont la cible de cette campagne de dépistages gratuits de l’électrophorèse qui s’est tenue le lundi 19 juin 2023 à l’hôpital Laquintinie de Douala Drépanocytose au Cameroun.

Samuel N. et sa compagne Victoire ont voulu profiter de la journée de dépistages gratuits d’électrophorèse organisée par l’Hôpital Laquintinie de Douala, pour dépister Gabriel N, leur dernier né âgé d’1 an Drépanocytose au Cameroun. « Nous voulons faire l’électrophorèse à mon enfant. Moi je suis AS (porteur sain du gène de la drépanocytose Ndlr), ma compagne est AA (sans anomalie génétique) et nos premiers enfants ont commencé à faire la maladie. Ils sont SS. Les médecins m’ont dit que ma compagne doit refaire le test de dépistage », témoigne Samuel.

Comme ce couple, ils sont une centaine installée au hall de l’unité de drépanocytose de cet établissement sanitaire ce lundi 19 juin 2023 pour bénéficier de cette consultation gratuite initiée dans la cadre de la semaine de lutte contre la drépanocytose.  Contrairement à Samuel qui est venu pour son fils, Aboubakar Raye, étudiant, a quant à lui souhaité connaître son statut Drépanocytose au Cameroun. « Nous avons été sensibilisés avant d’effectuer le test. Je connais la maladie, elle est due à l’incompatibilité des parents et cause beaucoup de souffrances. Connaître mon statut me permettra de mieux faire le choix de partenaire », argue-t-il.

En effet, le département pédiatrie de l’hôpital Laquintinie de Douala espère durant cette campagne, écouler 500 tests de dépistages rapides. « Si le quota n’est pas atteint, on pourra prolonger sur 2 à 3 jours. Au cours de la campagne, il est possible qu’on ait des contributions de donateurs qui permettent de l’étaler », révèle Dr Vanessa Kouoh, pédiatre.

Seulement, cette campagne n’est pas ouverte à tous. « Notre cible, c’est les personnes de 20 à 30 ans, en projet de procréer. On veut leur faire comprendre que la maladie est évitable », prévient Dr Assanatou Iyawa, responsable adjointe à la coordination de l’événement.

Selon Warriors against Sickle Cell, une association de sensibilisation à la drépanocytose rencontrée sur les lieux, la prise en charge des malades doit revenir au ministère de la Santé Publique. Un plaidoyer raisonnable selon le chef du département de pédiatrie de Laquintinie Drépanocytose au Cameroun. « C’est le rôle des gouvernants et de L’OMS, d’intéresser les grands donateurs à la lutte contre la maladie. Au moins ici, le coût des numérations est réduit de 50% (3 500 F Cfa Ndlr).  Mais pour l’instant, la Couverture Santé Universelle est le plus réaliste des rêves », concède Dr Charlotte Eposse.

La Fondation Pierre Fabre qui s’appuie sur les statistiques de l’OMS, indique que jusqu’à 2% des nouveau-nés naissent avec la forme grave de la maladie au Cameroun Drépanocytose au Cameroun. Les médecins affirment toutefois qu’on peut vivre longtemps avec la maladie à la condition d’un bon suivi.

Gaël Essoungou (Stagiaire)

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