Bassirou Alphonse : Un magnat de la cuniculture dans le Faro
Bassirou Alphonse, l’éleveur des lapins

Bassirou Alphonse : Un magnat de la cuniculture dans le Faro

Le jeune âgé de 37 ans est un producteur de lapins domestiques depuis 2008 à Poli dans la région du Nord Bassirou Alphonse dans la cuniculture. En 15 ans, il a produit plus de 5 000 lapins.

À 22 ans, Bassirou Alphonse a décidé de réaliser l’un de ses rêves. Celui d’élever les lapins.  Sa passion pour la cuniculture a rencontré l’engouement de la population à consommer de la viande blanche. Ce qui booste davantage sa motivation pour cette activité. « J’ai commencé avec huit couples », révèle le natif de Darké, dans l’arrondissement de Poli, département du Faro, région du Nord.

Installé au quartier Mission Catholique à Poli, le cuniculteur de 37 ans, a exploité soigneusement les espaces de sa cour pour fabriquer les enclos de cette espèce à reproduction rapide. « Un couple de lapins peut produire en moyenne 30 lapereaux par an. La production globale peut aller même au-delà de 5 000 lapins », souligne-t-il Bassirou Alphonse dans la cuniculture.

Bassirou Alphonse met du génie au profit de son activité. Le lapin sauvage qu’il a pu croiser avec la variété domestique lui a permis d’obtenir une espèce hybride, qui, selon lui, est bien solide et résistante contre les maladies.  Herbivore, le lapin se nourrit des feuillent de bananier, papayer, patate, carottier, etc. Un besoin que le jeune cuniculteur parvient à combler.

Grâce à la vente des lapins, Bassirou Alphonse, par ailleurs surveillant de secteur au lycée de Poli, parvient à améliorer ses revenus. En moyenne, un lapin coûte 5 000 F Cfa. Il vend le lapereau entre 3 000 F Cfa et 3 500 F Cfa Bassirou Alphonse dans la cuniculture. Le prix du couple varie de 12 000 F Cfa à 15 000 F Cfa. La viande du lapin assimilée à celle du poisson rencontre un écho favorable auprès des consommateurs frappés par une interdiction de consommation de la chair rouge. Ses clients sont entre autres, les riverains, ONG, GIC, touristes, missionnaires catholiques, etc.

L’élevage du lapin regorge plusieurs avantages qui n’échappent pas à la vigilance de Bassirou Alphonse. Sur le plan agricole, les déchets du lapin sont utilisés comme engrais naturel. Ses urines sont favorables au développement de l’agriculture écologique. « On pulvérise le champ à deux semaines de la semence, Bassirou Alphonse dans la cuniculture ça boote la germination.  Je vends le litre d’urine de lapin à 5 000 F Cfa », indique le cuniculteur, non sans recommander que les poils de l’animal permettent de guérir les plaies en cas de brûlure. Comme difficulté, cet éleveur manque de matériels modernes comme les grillages, pour rénover sa ferme.

Jérôme Baïmélé

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