Héliciculture : Ngoh Albert Mukwele, l’élevage de tous les espoirs
Ngoh Albert Mukwele en activité.

Héliciculture : Ngoh Albert Mukwele, l’élevage de tous les espoirs

Agé de 36 ans, ce jeune engagé dans l’élevage d’escargots depuis près de 10 ans, avec une production annuelle estimée à 18 tonnes, est en quête de financement pour développer ses activités Héliciculture. 

A quartier Kumba Town à Kumba, dans de le département de la Meme, région du Sud -Ouest, Ngoh Albert Mukwele s’est forgé une réputation en héliciculture, l’élevage d’escargots. Motivé par une envie de réussir « Many Goals » comme l’appelle affectueusement ses proches, a décidé de côtoyer ce mollusque donc la chair selon les gourmets est aussi succulente qu’exquise.

Tout commence en 2014. Après une nuit pluvieuse, l’agripreneur, pénétré la forêt de Kumba à la recherche d’escargots, une quête qui a pour finalité de changer sa vie. Il a fallu une nuit entière pour en recueillir dans trois seaux de 18 litres. « Accompagné de mes collaborateurs, j’en ai trouvé de gros connus sous l’appellation d’Achantina Achantina. Ce sont des escargots présents en saison pluvieuse. Pour les capturer, nous avons installé des pièges avec certains fruits et aliments », raconte l’homme de 36 ans.

Ngoh Albert Mukwele entame son élevage dans une caisse en planche recouverte de grillage. Les débuts son loin d’être facile entre les bêtes qui meurent, tuées par les fourmis ou encore par la chaleur. Mais, le jeune éleveur ne flanche pas. Il bénéficie d’une formation un an plus tard, qui lui permet de révolutionner son projet. Au bout de deux années, il perçoit des retombées satisfaisantes.

L’un des avantages de cette activité, souligne cet éleveur, c’est qu’il est facile de prendre soin de ces petites bêtes. D’ailleurs, dit-il, il faut attendre encore trois mois pour nettoyer leur enclos, ce qui lui donne du temps de s’occuper des différentes commandes de viande à livrer fraiche ou séchée. Une viande consommable à partir du 7e mois et après avoir nourrit les escargots au maïs, au soja, au calcium et aux légumes.

Avec une production annuelle estimée entre 15 et 18 tonnes, Albert Mukwele a vendu depuis 2016, près de 80 tonnes pour un montant de 40 millions de F Cfa à raison de 7.000 F Cfa le kilogramme. Des retombées qu’il doit à ses consommateurs locaux (près de 5 tonnes par an) et ceux de la diaspora (près de 10 tonnes).

Ngoh Albert Mukele qui a déjà formé 80 personnes ne veut pas se limiter à la production d’escargots. Il souhaite se lancer dans la fabrication des produits pharmaceutiques et de la cosmétique fait à base de la bave et coquilles d’escargot. Pour y parvenir, il est toujours à la recherche des financements, qui demeure sa principale difficulté.

Mélanie Ambombo

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