Foumbot : Une usine pour propulser la transformation du manioc
Des tubercules de manioc

Une fois mise en service, l’usine de transformation de manioc de Foumbot dans la région de l’Ouest, devrait permettre de produire 50 tonnes de manioc panifiable par jour la transformation du manioc à Foumbot.

« Faire du pain avec de la farine de manioc, l’idée est bonne mais avec quelle quantité de manioc », s’interroge Pierre Ewolo, un jeune entrepreneur dans la ville de Bafoussam. Ceci après avoir appris la nouvelle de la gestation d’une usine de transformation de manioc dans la localité de Foumbot, dans le département du Noun, région de l’Ouest.

Ce projet qui vise la transformation d’au moins 50 tonnes de manioc panifiable par jour, a été présenté le 06 avril 2023.  Selon Joseph Nguessie, promoteur de Manioc cam et porteur de projet, l’étape de la transformation sera précédée par celle de la production. 30 tonnes de manioc par hectare vont donc être produits sur une superficie totale de 1200 hectares. De quoi augmenter considérablement la production nationale qui,en 2020 était évaluée à 4,8 millions de tonnes ; faisant du Cameroun le 13e plus grand producteur de manioc du monde.

Sur le plan local, comme l’explique un responsable à la délégation régionale de l’agriculture et du développement rural (Minader), ce genre de projet à grand impact va surtout permettre aux producteurs locaux d’écouler facilement leurs produits. « Il n’est même pas exclut que le nombre de producteurs de manioc augmente vu que ces derniers auront l’assurance que leur récolte trouvera preneur », ajoute-t-il. Ilsouligne qu’il peut même y avoir une amélioration des techniques de production car une production à grande échelle comme celle qui est prévue s’adosse certainement sur des techniques modernes que nos parents pourront copier et implémenter dans leurs propres plantations.

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Pour Sylvestre Chedjou, un autre producteur, il ne faut pas perdre de vue la question des routes, qui est un gros obstacle à la production de masse. « Nos produits se gâtent dans les champs faute de route pour les amener sur le marché. De plus, il y a de grandes surfaces de terres encore non exploitées dans nos villages mais faute des voies aménagées personne n’yva et ceux qui s’y sont risqués ont regretté parce qu’avec les pluies, même les routes qui semblent plus ou moins praticables en saison sèche sont devenues de véritables tombeaux à ciel ouvert », s’indign-t-il, en formulant le vœu de voir les grands projets annoncés dans la région rimer avec désenclavement.

Vanessa Bassale

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