Malnutrition : 3 enfants sur 10, âgés de 5 ans ont un retard de croissance
Source: INS/DataViz by ADISI-Cameroun

La proportion des enfants présentant un retard de croissance au Cameroun diminue avec le niveau d’instruction de la mère, passant de 39 % quand la mère n’a aucun niveau d’instruction à 8 % chez les enfants dont la mère a un niveau supérieur, selon l’INS.

Avec plusieurs actions engagées par le gouvernement pour améliorer l’état nutritionnel des groupes vulnérables, le Cameroun enregistre encore des cas importants d’enfants malnutris. En 2018, indique la cinquième édition de l’Enquête Démographique et de Santé du Cameroun (EDSC-V), publiée en 2020, près de trois enfants de moins de 5 ans sur dix, environ 29 %, souffrent d’un retard de croissance, 4 % sont émaciés, 11 % présentent une insuffisance pondérale et 11 % sont en surpoids.

Source: INS/DataViz by ADISI-Cameroun

Les enfants de cette tranche d’âge en milieu rural, souligne cette étude, réalisée par l’Institut national de la statistique (INS), sont les plus touchés.  Soit 36% contre 20 % pour ceux de la zone urbaine. Cependant, il ressort de cette enquête, que le niveau d’instruction de la mère influence considérablement sur la nutrition de sa progéniture. En effet, plus la mère est instruite, plus sa progéniture à des chances de bénéficier d’une bonne   nutrition. La proportion des enfants présentant un retard de croissance passe de 39 % quand la mère n’a aucun niveau d’instruction à 8 % chez les enfants dont la mère a un niveau supérieur.

Au niveau des régions, l’état nutritionnel de cette catégorie d’enfant varie également en fonction des zones.  Les enfants qui présentent un retard de croissance, sont plus nombreux au Nord du pays, près de 41% cas.  Les pourcentages les plus élevés sont aussi observés à l’Extrême-Nord, 37 %, l’Est, 37 % et l’Adamaoua, 35 %. En revanche, ces prévalences sont moins importantes dans les villes de Douala (9 %) et Yaoundé (11 %). On remarque néanmoins que lorsque le niveau de bien-être économique du ménage augmente, la prévalence du retard de croissance diminue, passant de 40 % chez les enfants des ménages du quintile le plus bas à 9 % pour ceux des ménages du quintile le plus élevé.

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                                                     Source: INS/DataViz by ADISI-Cameroun

La lutte contre la malnutrition est un combat que mène le Gouvernement avec l’appui de ses partenaires.  Plusieurs actions sont engagées à travers plusieurs programmes de lutte contre la malnutrition. Parmi lesquels, la Politique nationale de nutrition (2018-2030) et son plan opérationnel multisectoriel de mise en œuvre (2019-2023). Les objectifs retenus pour la première phase se résument en la réduction la malnutrition chronique à 27 % et la stabilisation du surpoids à 5 % chez les enfants de moins de cinq ans d’ici à 2023. En outre, un guide alimentaire a été élaboré en 2017 pour pallier le déficit de communication et d’informations en matière d’alimentation et de nutrition.

Marie Louise MAMGUE

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