Perspective économique : Au Cameroun, le taux de croissance devrait atteindre 4,2% en 2020

Selon les prévisions de la Banque mondiale, le Cameroun qui figure parmi les pays de l’Afrique Subsaharienne qui vont enregistrer en 2020 une accélération de leur croissance économique, passera de 4,0 % en 2019 à 4,2% en 2020.

Selon les estimations de la Banque Mondiale, publiées le 10 janvier dernier dans les « Perspectives économiques mondiales – janvier 2020 »,le Cameroun fera une bonne performance économique en 2020. D’après les prévisions de cette institution financière internationale, le taux de croissance devrait atteindre 4,2 % en 2020 ; légèrement amélioré par rapport aux 4,0% enregistrés en 2019. Cette croissance va continuer à progresser en 2021 et 2022, en passant de 4,3 à 4,5%.

Le Cameroun figure en effet parmi les pays africains qui pourront améliorer leur performance économique cette année, selon ce rapport. Une progression qui s’observera également au niveau du continent. Il ressort de ces projections, que la croissance régionale devrait s’accélérer pour atteindre 2,9 % en 2020, à condition que la confiance des investisseurs s’améliore dans certaines grandes économies, que les goulets d’étranglement énergétiques s’atténuent, qu’une hausse de la production pétrolière contribue à la reprise dans les pays exportateurs de pétrole et que la croissance continue d’être vigoureuse dans les pays exportateurs de produits agricoles.

Cependant, cette prévision est plus faible que prévu, en raison du fléchissement de la demande des principaux partenaires commerciaux, de la baisse des prix des produits de base et de l’évolution défavorable de la situation intérieure dans plusieurs pays. Au niveau mondial, elle s’établira à 2,5% cette année, soit une légère hausse par rapport aux 2,4% de 2019, à la faveur des échanges commerciaux et des investissements.  

Les trois plus grandes économies africaines, l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, vont se refaire une santé après une années 2019 économiquement morose.  Selon ces estimations, la croissance en Afrique du Sud, devrait atteindre 0,9 %, en supposant que le programme de réforme de la nouvelle administration s’accélère, que l’incertitude politique se dissipe et que l’investissement redémarre progressivement. 

Exportation

Au Nigéria, la croissance estimé à 2,0% en 2019, devrait atteindre 2,1 %.Le cadre macroéconomique, caractérisé par des taux de change multiples, des restrictions de change, une inflation élevée et persistante et une banque centrale visant une multitude d’objectifs, n’est cependant pas propice à la confiance.En Angola, la croissance devrait s’accélérer pour s’établir à 1,5 %, à supposer que les réformes en cours assurent une plus grande stabilité macroéconomique.

Malgré ces bonnes performances, la Banque Mondiale estime qu’une décélération plus marquée que prévu chez les principaux partenaires commerciaux tels que la Chine, la zone Euro ou les États-Unis entraînerait une baisse sensible des recettes d’exportation et des investissements. Un ralentissement plus rapide que prévu en Chine provoquerait l’effondrement des prix des produits de base et, compte tenu de la forte dépendance des exportations et des recettes budgétaires de l’Afrique subsaharienne à l’égard des secteurs extractifs, pèserait lourdement sur l’activité régionale.

Marie Louise MAMGUE