Violences en milieu scolaire : 11 cas majeurs enregistrés entre 2020-2022
Violences en milieu scolaire : 11 cas majeurs enregistrés entre 2020-2022
Pour venir à bout de ces maux souvent causés par la consommation de stupéfiants, la société civile propose entre autres, au-delà de la sensibilisation , la création des centres de désintoxication et de resocialisation des élèves.
Selon les données du ministère des Enseignements secondaires (Minesec), 11 cas majeurs de violences ayant très souvent entrainé la mort ont été enregistrés au Cameroun de 2020 à 2022 . Une violence souvent exercée par les élèves sur les enseignants ; ou l’inverse ; par les élèves contre élèves et parfois enseignants contre enseignants.
Violence qui, selon le Minesec, est souvent causée par la consommation de stupéfiants . Un fléau qui prend des proportions inquiétantes. Selon les statistiques du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), publiées en 2022, 21% de la population camerounaise en âge de scolarisation a déjà consommé la drogue. Face à cette situation, la Minesec a décidé d’intensifier la lutte.
C‘est dans cette optique que l’Ong Fondation d’Education d’Esperance by Flomik (Feef) et l’Organisation «Trust inside international » ont décidé de l’accompagner dans cette lutte. Une initiative qui vise à assainir l’école camerounaise de toutes pratiques malsaines.
A en croire Marie Florence Hond, présidente de Feef, au-delà de la sensibilisation contre les fléaux susmentionnés, il vaut mieux proposer des solutions concrètes. Elle propose des centres de désintoxication et de resocialisation des élèves . Déjà disponibles dans le Centre et l’Extrême Nord, les élèves y sont appelés à passer 6 à 12 mois pour leur totale désintoxication. Sur la base des résultats obtenus, elle propose d’en étendre dans les autres régions afin de couvrir le territoire national.
Pierre Winicki, le président de Trust Inside International, construit sa lutte contre ces maux autour de « l’arbre de confiance », dont le feuillage est constitué de sept composantes à savoir la coresponsabilité, l’empathie , la cohérence entre paroles et actes, l’indépendance de jugement face aux conflits d’intérêts ou de valeurs y compris l’acceptation de l’incertitude.
« Au-delà de toutes ces méthodes, Il faut que la communauté éducative joue son rôle et qu’on se rende bien compte que ces enfants, viennent de quelque part. Il faut donc que les parents soient effectivement des membres de la communauté educative », explique le sociologue Gerard Edouard Nguina . Il insiste sur le rôle parental car d’après lui, cette violence s’explique par le fait que l’éducation de beaucoup d’enfants est laissée à la rue.
Mélanie Ambombo
