CAN 2021 : Douala ne rythme pas encore aux sons de la compétition

A moins de trois semaines de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, la capitale économique a accueilli Mola, la « mascotte » dans une ambiance plutôt morose.

Mola au lieu-dit Camp Yabassi à Douala

Il est environ 12h, ce lundi 13 décembre 2021, lorsque Mola, la mascotte de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Total Energies 2021 est présentée à la presse, dans les services du gouverneur de la région du Littoral. Il est accompagné d’un groupe de danses. Dans cette ambiance, Mola n’hésite pas à esquisser lui aussi, quelques pas de danses. Des mouvements qu’il va exécutér durant les différents arrêts de sa grande parade dans la ville de Douala.

Tout au long des trajets Bonanjo-Mboppi -Ndokoti-Rond-point Deido-Bonassama… La mascotte de la Can, est resté, debout, sur la banquette arrière du pick-up blanc estampillé aux couleurs de la CAN. Un passage qui a attiré des curieux, dont le nombre variait d’un site à l’autre. Au lieu-dit boulevard de la république, ils sont très peu qui se sont mobilisés. Contrairement aux quartier Mboppi et Camp Yabassi, des quartiers à forte concentrations humaines.

Durant tout le trajet, les banderoles ou des affiches publicitaires sur la compétition qui démarre le 9 janvier 2022 sont quasi inexistantes. A moins d’un mois de ce grand rendez-vous, aucune effervescence n’est encore observée dans les rues.  « Ça va se faire de manière progressive, même si on pensait que la communication se ferait plus que ce qui est fait actuellement. Le Cameroun attend certainement le jour-j pour entamer la campagne publicitaire », indique Wilfried Signé, naturopathe.  Pour sa part, Alain Kegoum, conducteur de motocycle, qui a assisté à la parade, estime que l’existence des stades est suffisante pour le bon déroulement de la CAN. « Les benskineurs font aussi leur part, en mettant les affiches sur leur mototaxi », informe ce conducteur, qui n’a pourtant aucune affiche de la compétition sur son engin.

Tout comme dans les rues de la ville de Douala, la toile ne montre pas assez d’enthousiasme par rapport la CAN 2021. Une situation qui laisse croire, comme le souligne Jean Paul Tchomdou, président de l’Association camerounaise des professionnels du marketing et de la communication, que le Cameroun n’aura pas l’engouement souhaité.  En raison de ce que très peu d’actions de communication pertinente et régulière sont faites à ce sujet. Pourtant, elles permettraient d’informer les camerounais et de leur donner envie de s’impliquer. « Tous les camerounais savent que leur pays va accueillir la CAN. Mais à quel moment va-t-on les mobiliser ? A quel moment va-t-on les sensibiliser ? A quel moment va-t-on leur dire ce qu’on attend d’eux ? Donc c’est difficile de rattraper ce retard. », relève-t-il.

L’expert en communication qui affirme que la communication en grande masse n’est pas encore faite, révèle qu’une bonne campagne avec des objectifs de notoriété et d’assiduité devrait durer au minimum 3 mois.

Michèle EBONGUE

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