Les Nations Unies ont attesté plus de 170 000 violations graves commises contre des enfants lors d’un conflit depuis 2010. Entre autres, les meurtres, les violences sexuelles, les mutilations, les déplacements forcés, le attaques contre les écoles et les hôpitaux.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans son rapport sur la situation des enfants en zone de conflit dans le monde, publié en janvier 2020, révèle que le nombre d’attaques attestées contre des enfants a triplé depuis 2010, avec une moyenne de 45 violations par jour au cours des dix dernières années. Seulement en 2018, souligne les Nations Unies, plus de 24 000 violations graves ont été commises contre des enfants, notamment des meurtres, des mutilations, des violences sexuelles, des enlèvements, des refus d’accès à l’aide humanitaire, des recrutements forcés et des attaques contre les écoles et les hôpitaux. Si cela peut s’expliquer en partie par un renforcement du suivi et des signalements, ce chiffre n’en reste pas moins 2,5 fois supérieur à celui enregistré en 2010.

Ce rapport indique que plus de 12 000 enfants ont été tués ou mutilés en 2018. La grande majorité des décès d’enfants dans les zones de guerre armé est due au recours incessant et généralisé aux frappes aériennes et aux engins explosifs comme les mines, les mortiers, les bombes artisanales, les roquettes, les armes à dispersion et les tirs d’artillerie. Les attaques et les violences à l’encontre des enfants n’ont pas connu de répit en 2019. Au cours du premier semestre, l’ONU a évalué plus de 10 000 cas de violation. Un chiffre bien plus loin de la réalité selon cette organisation.

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Ces violences qui continuent de faire d’innombrables victimes parmi les enfants, sont les conséquences de nombreux conflits qui sévissent à travers le monde, regrette l’UNICEF. Les Nations Unies ont recensé plus de 170 000 violations graves commises contre des enfants lors d’un conflit dans plusieurs pays du monde. Au mois de novembre 2029, l’UNICEF a déclaré que la violence et l’instabilité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun, en proie à une crise socio-politique depuis 2016, s’étaient traduites par la déscolarisation de plus de 855 000 enfants et le déplacement de 59 000 adolescents.

Toujours en Afrique, trois enfants ont été utilisés pour déclencher des explosifs dans un centre communautaire de visionnage de matchs de football à Konduga, dans l’État de Borno au Nigéria, faisant 30 victimes et 48 blessés, en juin 2019. Au cours des deux premières semaines de ce mois, au moins 19 enfants auraient été tués et 49 autres blessés en marge des manifestations organisées au Soudan.

Face à la recrudescence de ces cruautés sur les enfants, L’UNICEF exhorte toutes les factions belligérantes à respecter leurs obligations en vertu du droit international et à cesser immédiatement toute violation contre des enfants, ainsi qu’à ne plus prendre pour cible les infrastructures civiles, y compris les écoles, les hôpitaux et les installations de distribution d’eau. L’UNICEF appelle également les États ayant une influence sur les parties au conflit à en faire usage pour garantir la protection des enfants.

Marie Louise MAMGUE

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