Est : le calvaire de la population sur l’axe Bertoua-Nanga Eboko 
Une vue de l’axe Bertoua-Nanga Eboko

le calvaire de la population sur l’axe Bertoua-Nanga Eboko

Le mauvais état du tronçon Bouam-Mbet reliant la région de l’Est au Centre ne facilite pas le mouvement des personnes et des biens Bertoua-Nanga Eboko . Pour aider les véhicules et les motos à circuler, la population colmate manuellement la route avec les moyens de bord.

Le bonheur des voyageurs qui partent de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est pour Nanga-Eboko, chef-lieu du département de la Haute-Sanaga dans la région du Centre s’arrête à 30 km au village Bouam, dans l’arrondissement de Diang. De là jusqu’au carrefour Mbet sur la route qui mène à Nanga-Eboko, c’est un véritable chemin de croix. Cette partie de la route nationale numéro 1 est entièrement défoncée.

Au-delà de la végétation qui a amoindri la chaussée, l’on observe des bourbiers d’une profondeur considérable et des tranchées qui s’agrandissent à mesure que les pluies tombent et que les véhicules s’embourbent. « Je n’ai pas peur de circuler sur cette route parce que c’est Dieu qui décidera de mon sort », affirme Aliou, chauffeur de l’agence National voyage, l’unique qui effectue la liaison entre Bertoua et Nanga-Eboko. « C’est un handicap pour nous qui sommes des cultivateurs. Quand il pleut, la situation devient pire. J’ai l’habitude de transporter mes produits vivriers sur la moto pour Bertoua. Actuellement, je n’en peux plus. Un mauvais maniement du guidon peut être fatal », déplore Justin Avom, habitant du village Nguen.

Faute de route praticable, les populations de cette zone agricole peinent à approvisionner la ville de Bertoua. « Notre problème principal c’est cette route. Ceux qui prennent le risque avec les motos font de plus en plus d’accidents. D’autres tombent malades à cause des secousses. Actuellement nous écoulons nos produits à Minta Bertoua-Nanga Eboko . Le gouvernement doit vraiment bitumer cette section de route », plaide Jude Sangon, un habitant du village Mbet.

A en croire certains riverains, il faut 3 heures minimum pour parcourir les 30 Km de route non bitumés qui séparent le carrefour Mbet et Bouam. Pour aider les usagers à circuler, la population colmate manuellement la route avec les moyens de bord.

Le calvaire des usagers
Le calvaire des usagers

Dans le cadre d’une visite de travail effectué sur ce tronçon le 06 septembre 2023, Emmanuel Nganou Djoumessi le ministre des Travaux Publics (Mintp) a constaté la défaillance de l’entreprise chargée de bitumer cette section de route Bertoua-Nanga Eboko . « Le ministre avait effectivement constaté que le Groupement Ets Wambo/Gege Business Sarl avait du mal à se déployer sur le terrain faute de matériel, alors qu’elle a perçue une avance de démarrage des travaux correspondant à 20% du marché estimé à 4.750.147.369 F Cfa toutes taxes comprises. Avec un décompte relatif aux travaux d’un montant Ttc de 248.953.225 F Cfa émis », informe une source interne à la délégation régionale du Mintp à l’Est.

Du côté de l’entreprise, un responsable a justifié ce retard par le problème qu’elle rencontre sur le site devant abriter la base vie Bertoua-Nanga Eboko . Pour Julien Bengono, économiste et acteur de la société civile, « même si le Mintp prend des mesures concrètes pour le démarrage des travaux dans les prochains jours, cette situation paralyse énormément les activités économiques du fait que de nombreux transporteurs refusent d’emprunter cette route ».

Ange-Gabriel OLINGA BENG à l’Est     

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Mots – clés :

Infrastructures

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