Est : Péril sur le projet de transformation du plantain et du sorgho
Pendant la pose de la première pierre.

le projet de transformation du plantain et du sorgho à l’Est

Le site de construction de l’usine agro-industrielle d’Atok dans le département du Haut-Nyong dont les premiers produits sont attendus en 2025, a été transformé en stade de football par les riverains transformation du plantain et du sorgho. Le président directeur général de cette usine déplore dans un courrier adressé au Premier ministre, les lenteurs administratives relatives à la signature des autorisations d’entrée des fonds.

A l’entrée du village Nkouemetague I, dans la commune d’Atok dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est, il n’y a aucune plaque indicative sur l’usine agro-industrielle d’Atok qui y sera construite transformation du plantain et du sorgho. Le site sur lequel s’est tenue le 17 avril 2022, la cérémonie de pose de la première pierre dans le cadre de ce projet, présidée par le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt), est vierge et envahi par les herbes. Ceci au grand désarroi des riverains qui l’ont transformé en terrain de football.

Plus d’un an après, aucun bâtiment n’est sorti de terre. Ce qui ne surprend pas Sa Majesté Ronny Bissie, chef de Bidjigué I, un village du département du Haut Nyong. « Honnêtement, mes homologues d’Atok, de Nkouemetague I et moi, étions opposés à l’implantation de cette usine de transformation de banane-plantain et du sorgho ici pour des raisons objectives transformation du plantain et du sorgho. Nous dénoncions non seulement l’absence d’une étude d’impact environnementale et sociale, mais aussi le fait que ce projet industriel sera implanté dans une zone de subsistance de moins de 5 Km que la réglementation en matière de gestion domaniale réserve aux riverains du village », relève-t-il.  Plus navrant pour cette autorité traditionnelle, « la Compagnie forestière Sangha-Oubangui du Cameroun avec qui nous avons un contentieux foncier de 707 hectares de forêt voulait revendre ses titres à ce projet ».

Le retard observé par de nombreux agriculteurs a fini par créer une vive inquiétude au sein de la communauté. « En entendant parler des milliards de F Cfa lorsque le Minmidt est venu poser la première pierre, on pensait que tout était fin prête. Finalement, nous sommes dans l’incertitude », se désole Gilbert Zobome, un agriculteur transformation du plantain et du sorgho. Ceux qui y croient encore comme Brice Mempouri, jeune agriculteur du village Bayong, attendent les appuis matériels et financiers de la Société d’actions prioritaires intégrées de développement agricole au Cameroun (Sapidacam), pour booster leur production.

transformation du plantain et du sorgho Projections

Piloté par Sapidacam en partenariat avec le Fonds de garantie d’aide sociale (Fogas) qui est un établissement de microfinance de première catégorie, et la firme agro-industrielle espagnole Tomsa transformation du plantain et du sorgho, ce projet estimé à 170 milliards de F Cfa ambitionne mettre en place des champs clés en main sur 3 000 hectares dans lesquelles sortiront annuellement 500.000 tonnes de bananes plantains.

Selon les projections, l’usine qui sera opérationnelle en 2025 produira environ 200.000 tonnes de chips, 300.000 tonnes de farine de plantain et 1,2 milliard de litres d’éthanol. Au moyen de la biomasse, le projet prévoit également la production de 200 Mégawatts d’électricité et 120.000 m3 de biogaz. « Elle a réalisé pas mal d’infrastructures sociales de base dont les plus visibles sont des points d’accès à l’eau dans les villages. On en compte au moins 80 même s’ils ne sont pas encore fonctionnels », rassure Jean Yves Bak, Maire d’Atok, qui souligne que l’entreprise est assez structurée transformation du plantain et du sorgho. A en croire cet élu local, « de nombreux jeunes dans l’arrondissement d’Atok sont déjà lancés dans la production de la banane-plantain. » Si ce projet agro-industriel est réalisé, soutient-il, il va réduire le taux de chômage, la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations.

Une vue actuelle du site dédié à la construction de l’usine de transformation du plantain et du sorgho
Une vue actuelle du site dédié à la construction de l’usine

Opacité

A la délégation régionale des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt), personne n’a connaissance de l’évolution dudit projet. « Notre administration n’est pas impliquée dans la mise en œuvre de ce projet. Le seul document que nous dispositions ici c’est la présentation de ce projet agro-industriel », regrette M. Nkoulou, chef service de l’Industrie.  Pourtant, croit savoir Esdras Djombe, un acteur de la société civile, « Sapidacam aurait souscrit des précontrats avec certains producteurs locaux pour produire la banane-plantain qui sera sa matière première pour de nombreuses transformations en 2025. Et comme tout projet de cette envergure, il ne peut manquer des goulots d’étranglement ».

transformation du plantain et du sorgho Goulot d’étranglement

Contacté, le point focal de la Sapidacam n’a pas souhaité se prononcer. Cependant, il a mis à la disposition de la rédaction, une correspondance adressée au Premier Ministre le 04 juillet 2023, dans laquelle, le signataire, Jules Abanda Ndouma, Président Directeur général de Sapidacam explique brièvement que : « le retard que nous accusons dans l’évolution de nos activités est dû aux lenteurs administratives relatives à la signature des autorisations d’entrées des fonds au Cameroun dont les financements sont disponibles depuis 2022. »

Par ailleurs, Jules Abanda Ndouma rassure que « la tournée nationale engagée au mois de mars dernier nous a permis de faire une évaluation de la situation sur le terrain, de définir le budget réel à allouer dans chaque département pour les planteurs et à identifier les sites des agro-industries. Les rapports de ladite mission sont en cours de transmission à la Présidence de la République, au Premier Ministère, au Ministère de l’Administration territoriale et à toutes les sectorielles concernées » transformation du plantain et du sorgho.  En outre, il demande à tous les agriculteurs inscrits dans les livres de la Coopérative Fogas à ne céder à aucune manipulation et de rester sereins, en respectant les clauses de l’étape actuelle qui est le retrait des attestations de propriété coutumière auprès des services déconcentrés de la structure pour les besoins de levés topographiques dans les espaces desdits agriculteurs.

Par Ange-Gabriel OLINGA BENG à l’Est

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Plantain

Sorgho

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