Est : Plus de 1 000 réfugiés centrafricains préfèrent l’exil
Les réfugiés dans une plantation

Est : Plus de 1 000 réfugiés centrafricains préfèrent l’exil

 Sur les 198.545 centrafricains accueillis depuis 2013, seulement 2500 ont décidé de retourner dans leur pays en 2022 les réfugiés de la République Centrafricaine en Exil.  

Assise sur un piquet en bois devant son habitation, Berthe Selebiro, une réfugiée centrafricaine retrousse son pantalon et montre son genou qui porte encore des cicatrises occasionnées par des chutes de sa fuite pour le Cameroun. Cette dame, comme de nombreux autres réfugiés rencontrés au village Nandoungué dans le département de Lom et Djerem, région de l’Est, en ce mois de février 2023 ne pensent pas retourner en République Centrafricaine (RCA), malgré la diminution de l’aide humanitaire à presque 50%. « Pour rien au monde je ne rentrerai en RCA. J’ai même envie de changer de nationalité. Tout ce que je veux, c’est vivre en paix avec ma petite famille.  Nous n’avons presque rien lorsque nous arrivions dans ce village et nous avons décidé de refaire nos vies ici », renchérit Narcisse Wandakama, un autre réfugié qui a opté pour l’exil.

Grace à l’hospitalité des populations locales, plusieurs réfugiés centrafricains se sont investis dans le secteur agro-pastoral, dans plusieurs localités de la région, qui leur permette de s’autonomiser. « L’année dernière, nous avons cultivé 2,5 hectares de maïs », explique Jean Armand Kotte, ancien chauffeur à la mairie de Bangui installé à Guiwa-Yangamo. A Ndokayo, au lieu-dit dos d’âne, les réfugiés centrafricains et la communauté hôte ont initié un projet de culture de manioc. « Nous avons récolté près de 03 tonnes sur une parcelle de 2,5 hectares en 2022 », affirme Younoussa, un réfugié.

les réfugiés de la République Centrafricaine en Exil

Dans l’arrondissement de Mandjou, précisément au village Boulembé, les réfugiés mènent également leurs activités agricoles en toute quiétude. « Ceux qui vivent dans ce village sont déjà considérés comme nos frères. Nous vivons déjà presqu’en famille. En 2020, nous avons créé un étang piscicole qui a produit un fût de 200 litres de poissons l’année dernière. Actuellement, nous avons 1,5 hectares de manioc en maturité, 02 hectares de manioc jeunes, des aubergines, des choux et des carottes dans notre champ communautaire », soutien Iya Djamba, secrétaire général de la coopérative Scoop-Main dans la main qui fait dans la culture du manioc, maïs, banane-plantain, pisciculture et des cultures maraichères.

Selon Flavien Mezom Bétal, superviseur livelihood à Asopv, une Ong locale, partenaire du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui leur fourni des semences et qui supervise leurs activités sur le plan technique, « ce sont ces activités agricoles qui permettent désormais à ces réfugiés de s’autonomiser et de se prendre en charge ».

Ange-Gabriel OLINGA BENG à l’Est

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