Extrême-Nord : 12 millions F Cfa pour financer les micro-projets à Kolofata
Les fils de Kolofata cogitent sur le développement de leur commune

Extrême-Nord : 12 millions F Cfa pour financer les micro-projets à Kolofata

Cette commune du département du Mayo-Sava tristement célèbre à cause de la guerre contre Boko Haram veut relancer son économie après 10 ans d’hibernation les micro-projets financer.

Pour les soldats camerounais engagés au front contre la secte islamiste Boko Haram il y a environ 10 ans, Kolofata est l’une des villes de la région de l’Extrême-Nord qui sonne comme nom de bataille. Kidnapping, enlèvement avec demande de rançons, raids meurtrières, destructions d’édifices publiques et des infrastructures, sont entre autres sévices vécus par les populations de la localité de Kolofata, ainsi que les villes frontalières avec la République Fédérale du Nigéria. « Depuis 2013, la population a perdu le sommeil. Les écoles sont détruites, les centres de santés et maison incendiés par les djihadistes. L’élevage a pris un coup fatal, car nos bœufs, chèvres, moutons, etc. ont été volés et emportés par les terroristes », déplore Moustafa, natif de Kolofata.

L’économie de cette localité a drastiquement chuté, accentuant ainsi la pauvreté de la population. « J’étais vendeur dans une boutique. Comme les attaques se répétaient, j’étais obligé de quitter la zone pour me retrouver à Ngong. J’ai abandonné mes chèvres et autres biens », regrette Richard Doba, natif de Kolofata qui a fui la guerre.

les micro-projets financer  à Kolofata dans l’Extrême-Nord

Pour soutenir ces habitants en proie à l’insécurité et la pauvreté, près de 8 millions de F Cfa F ont été mobilisés pour le financement des projets sociaux dans cet arrondissement. Une initiative du Comité de développement de l’arrondissement de Kolofata (Codakol ). Selon le Pr Gambo Betchewe, président du Codakol, ces fonds, ajoutés aux 4 millions F Cfa restés en caisse, seront injectés dans des projets d’éducation, de santé, d’activités génératrices de revenus et d’accès aux services sociaux de base. « Nous  devons tracer ensemble les sillons du développement de notre arrondissement si durement éprouvé. Car il est urgent de rattraper le retard que nous a imposé Boko Haram », a-t-il ajouté.

Pour les autorités administratives, l’accalmie retrouvée depuis un certain temps est le prétexte de cette reprise des projets de développement. « Sauf qu’il faut comprendre que l’insécurité est une situation dynamique qui évolue avec méthodes différentes auxquelles il faut s’adapter en permanence », a relevé Saïdou Bouba, sous-préfet de Kolofata.

Jérôme Baïmélé

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