Avortement : Gynécologues et obstétriciens demandent la légalisation
Une femme enceinte. Tout être à droit à la vie.

Avortement : Gynécologues et obstétriciens demandent la légalisation

Ces professionnels de la santé de reproduction sont allés le 10 novembre 2022, solliciter l’intervention du ministère de la Santé publique auprès du Parlement. Le ministre les invite à s’investir plutôt dans la lutte contre légalisation de l’Avortement la mortalité maternelle et néonatale.

Les articles 337 et 338 du Code pénal camerounais de 2016 sur l’avortement, fixent les peines et amendes infligées à la fois à la femme et au praticien de ce « délit ». Mais à l’article 339, quelques cas d’exceptions sont énumérés aux alinéas 1 et 2.  Ces derniers disposent que : « les dispositions des articles 337 et 338 ci-dessous ne sont pas applicables si les faits sont accomplis pas une personne habilitée et justifiés par la nécessité de sauver la mère d’un péril grave pour la santé », et  qu’« en cas de grossesse résultant d’un viol, l’avortement médicalisé ne constitue pas une infraction s’il est effectué après attestation du ministère public sur la matérialité des faits.»

Des textes jugés de pas clairs par la Société des gynécologues et obstétriciens du Cameroun (Sogoc), qui pensent que ces derniers ne facilitent pas une prise rapide de décision en situation d’urgence. Selon une source au ministère de la Santé publique (Minsanté), la Sogoc juge que cette opacité dans les textes est à l’origine des cas d’avortements clandestins.

légalisation de l’Avortement pour la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale

C’est pourquoi, ces spécialités de la santé de reproduction souhaitent une révision par le Parlement, de la loi sur l’avortement. Elle veut que les textes révisés permettent d’accorder le droit à l’avortement dans certains cas. En d’autres termes, cette société demande que les nouveaux textes votés par le parlement autorisent aux praticiens de la médecine de pratiquer librement l’avortement.

Partie solliciter l’intervention du Minsante devant le Parlement, le 10 novembre 2022, la délégation de la Sogoc conduite par le Pr Nelson Fomolu est revenue bredouille comme le confirme un proche collaborateur de Manaouda Malachie. Selon cet informateur, le Minsanté reste intransigeant sur la question car dit-il, nul n’a le droit d’ôter la vie à un être humain. Il craint de ce fait que donner une suite favorable à la requête de la Sogoc, finisse par ouvrir la porte à divers maux qui à la longue deviendront incontrôlables. Invitant ces professionnels à s’investir plutôt dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, le Minsanté sollicite la Sogoc dans la sensibilisation des populations sur l’adoption des comportements sexuels sains.

Mélanie Ambombo

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