Parc national de Lobéké : Près de 100 ha de plantation dévastés
Une plantation après le passage des animaux

Parc national de Lobéké : Près de 100 ha de plantation dévastés

 Environ 29 ménages sont touchés par les sorties inopinées des pachydermes depuis quelques mois, qui détruisent sur leur chemin, les champs des riverains du Parc national de Lobéké dans l’arrondissement de Moloundou, région de l’Est Plantation dévastés au Parc national de Lobéké.

Dans les environs du Parc national de Lobéké situé entre les arrondissements de Moloundou et de Salapoumbè à l’Est Cameroun, les riverains sont victimes des ravages des animaux sauvages qui dévastent leurs plantations. « Ici, les animaux sont protégés plus que les êtres humains et leurs champs », déclare avec amertume Mariama Djoumaïs, une agricultrice de Salapoumbè.

La veille de la tournée de prise de contact et d’animation socio-économique effectuée dans cette localité les 11 et 12 janvier 2023 par le Préfet Johnson Malapha du département de la Boumba-et-Ngoko, son champ de deux ha de bananiers plantains a été mis à sac par un troupeau d’éléphants venu du Parc national de Lobéké. Une situation portée à l’attention de l’autorité administrative par les Associations et Coopératives agricoles. « Que de champs de maïs dévorés par des singes, que des safoutiers picorés par les perroquets, que d’hectares de manioc rongés par des bêtes sauvages, sans compter les arbres fruitiers. Tous les champs des habitants de Salapoumbè subissent les destructions des animaux. Ça dure depuis plusieurs années et nous sommes à bout », déplore Rosette Bekolo, présidente d’une association agricole.

 

La Dévastation des 100 ha de la Plantation dans le Parc National de Lobéké

Selon Sa Majesté Roche Le Noir Mourounga, Chef Canton Moloundou et Salapoumbè toutes les autorités compétentes ont été saisies par rapport à ce phénomène, mais les solutions tardent à venir. « Nous attendons la réaction de notre hiérarchie qui a régulièrement été informé », relève Hilaire Jean André Bekolo, délégué départemental des Forêts et de la Faune de la Boumba-et-Ngoko. Il précise que « la dernière évaluation des dégâts causés par ces pachydermes faite le 15 décembre 2022 dans l’arrondissement de Moloundou se présente comme suit par spéculation : 52 hectares de cacao détruits, 21 hectares de banane-plantain, 4 hectares de manioc et 3 hectares de macabo. Tout ceci appartenant à 29 ménages ».

Interrogé sur la question d’éventuelles indemnisations de ces populations, Célestin Mounga, juriste spécialisé dans législation forestière et faunique explique que « le conflit entre les hommes et les animaux sauvages n’est pas reconnu par le législateur camerounais. Face à ce vide juridique, les nuisances et les destructions sont rangées, selon leur gravité dans le même registre que les inondations ».

Ange-Gabriel OLINGA BENG à l’Est

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