Agriculture biologique : Des centaines de cultivateurs engagés à l’Ouest
Implémentation de l’agriculture biologique

Agriculture biologique : Des centaines de cultivateurs engagés à l’Ouest

Cette technique de production agricole sans intrant chimique gagne du terrain dans la région de l’Ouest Agriculture Biologique les Cultivateurs Engagement.

Dans son champ à Tonga, Madeleine Guiffo a fait une drôle d’expérience avec son macabo. D’un côté, elle a pratiqué l’agriculture traditionnelle en utilisant les produits chimiques et de l’autre, elle a opté pour une agriculture biologique (AB). « L’agriculture sans engrais me donne des plantes aux feuilles larges et vertes pendant que de l’autre côté, les feuilles sont déjà toutes jaunes et ridées », constate la cultivatrice, convaincue que cette nouvelle pratique agricole donne une meilleure saveur à ses produits Agriculture Biologique les Cultivateurs Engagement.

Productrice de choux et melons, Blanche Fondop envisage d’expérimenter cette technique dans son jardin. « Ce n’est qu’après l’obtention de résultats satisfaisants que je pourrais l’étendre à ma plantation », affirme-elle.  Dans la région de l’Ouest, bon nombre de cultivateurs envisagent de passer de l’agriculture traditionnelle à la biologique. Mais certains sont encore retenus par la question des rendements.

Agriculture Biologique : Les Cultivateurs Engagés à l’Ouest

En effet, AB rime avec baisse de production. Un rapport publié en 2022 par la Revue africaine d’Environnement et d’Agriculture situe cette baisse autour de 43%. « Mais, l’AB donne de meilleurs produits et est plus respectueuse de l’environnement. Une terre sur laquelle on utilise des produits chimiques se vide de ses nutriments pourtant la pratique de l’AB la garde fertile encore longtemps », renseigne Hector Meyong, producteur de compost bio.

Chef projet du département agriculture biologique dans l’Association communautaire pour le développement et le bien-être, Ulrich Joël Kammogne Fotso fait savoir que l’AB aide les cultivateurs à ne plus dépendre des intrants chimiques et à fabriquer eux même leurs biofertilisants avec des éléments du quotidien. Une solution économiquement rentable au regard de la hausse des prix des engrais chimiques sur le marché du fait de la guerre en Ukraine. Selon la marque, le sac de 50kgs d’engrais NPK qui coutait 250 00 F Cfa varie à présent entre 35.000 et 50000 F Cfa.

Le marché du bio

Si l’AB permet de mettre sur le marché des produits sains, elle ne garantit pas pour autant le meilleur rapport qualité-prix. Dans les marchés de la ville de Bafoussam les produits bio ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Un seau de pommes biologiques coute environ 5500 F Cfa, soit 500 à 1000 F Cfa de plus que le seau de pommes produites avec des intrants chimiques.

Aussi, écouler les produits issus de l’AB sur le marché n’est pas chose facile, à moins d’avoir un bon carnet d’adresse. Les clients du bio se recrutent parmi les hauts fonctionnaires de la région, les personnes âgées, et les malades. En plus, les consommateurs des produits bio fréquentent des sites spécialisés comme le marché vert du Centre Polyvalent de formation de Mbouo-Mbandjoun dans le département du Koung-Khi. Ce centre a déjà à son actif plusieurs centaines de personnes formées à l’AB Agriculture Biologique les Cultivateurs Engagement.

Vanessa Bassale

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2 thoughts on “Agriculture biologique : Des centaines de cultivateurs engagés à l’Ouest

  1. En tant défenseur d’une agriculture protectrice de l’environnement, je suis humblement ravis du travail de Data Cameroun, chacun en son sens peut apporter une pierre à l’édifice de cette agriculture biologique pouvant sortir les producteurs d’Afrique en général et du Cameroun en particulier de la dépendance à l’extérieur, aux intrants chimiques de synthèses destructrices de nos écosystèmes et de la santé du consommateur.
    Merci Vanessa Bassale pour votre travail significatif.

  2. En tant défenseur d’une agriculture protectrice de l’environnement, je suis humblement ravis du travail de Data Cameroun, chacun en son sens peut apporter une pierre à l’édifice de cette agriculture biologique pouvant sortir les producteurs d’Afrique en général et du Cameroun en particulier de la dépendance à l’extérieur, aux intrants chimiques de synthèses destructrices de nos écosystèmes et de la santé du consommateur.

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