Aide Humanitaire : 4,4 millions de personnes dans le besoin au Cameroun en 2021
Source: OCHA/DataViZ by ADISI-Cameroun

Cette situation est la conséquence de l’insécurité qui sévit dans certaines régions du Cameroun, de la diminution des capacités d’adaptation et du manque d’accès aux services de base, selon un communiqué du bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.

Dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun, la situation sécuritaire demeure précaire, a indiqué le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), dans son rapport de situation N°7 qui couvre la période du 1er au 28 février 2021. Elle touche principalement les départements du Mayo-Sava, Logone et Chari et Mayo-Tsanaga. Au mois de février 2021, le nombre d’incursions dans le Mayo-Sava et le Mayo-Tsanaga a connu une augmentation, plus particulièrement dans les arrondissements de Mora, Kolofata et Mayo-Moskota.

Bien que le nombre d’attaques au niveau des frontières, selon les Forces de sécurité, soit en baisse grâce aux opérations militaires menées au Nigéria et au redéploiement des forces militaires dans la zone frontalière camerounaise, la situation reste critique.  Au cours de ce mois, 525 incidents de protection ont été documentés et analysés, soit, une légère augmentation par rapport à janvier 2021 où 523 incidents ont été rapportés. Le Logone et Chari enregistre le plus grand nombre d’incidents, 271 soit 52% suivi du Mayo Sava, 150 soit 29% et du Mayo Tsanaga, 104 incidents soit 20%, ressort cette étude. Le Département de la sûreté et de la sécurité des Nations-Unies (UNDSS) a enregistré 42 incidents de sécurité, en hausse par rapport à janvier, principalement liés au conflit armé et attaques des groupes armés non étatiques. Notamment 11 dans le Logone et Chari, 16 dans le Mayo Tsanaga et 15 dans le Mayo Sava.

Source: OCHA/DataViZ by ADISI-Cameroun

Aide humanitaire

Comme la région de l’Extrême-Nord, d’autres régions du Cameroun sont confrontées aux crises diverses, qui exposent le pays à une crise de protection et à des situations humanitaires complexes et multiples. Selon OCHA, en 2021, 4,4 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire en raison de l’insécurité, de la diminution des capacités d’adaptation et du manque d’accès aux services de base. Une conséquence de l’insécurité qui sévit dans certaines régions, de la diminution des capacités d’adaptation et du manque d’accès aux services de base.

Les violences dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont accu le nombre de personnes déplacées. L’insécurité qui touche la République centrafricaine et le Nigéria voisins a provoqué l’arrivée de milliers de réfugiés dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord qui a augmenté la pression sur les communautés hôtes.

Le Cameroun compte près de 450.000 réfugiés sur son territoire d’après l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés-HCR. Avec plus de 320.000 personnes déplacées dans la région de l’Extrême-Nord, à la suite du conflit, le Cameroun est le deuxième pays le plus touché par la crise du lac Tchad après le Nigéria. A cela, s’ajoutent l’impact perturbateur de la pandémie de Covid-19 et des mesures de prévention sur les revenus qui a également accru les vulnérabilités de la population.

Pour aider ces populations vulnérables, les Nations Unies et le gouvernement camerounais ont lancé, le 7 avril 2021, un plan de réponse humanitaire. Le financement de ce plan estimé à 362 millions de dollars doit permettre aux organisations humanitaires de fournir une aide à trois millions de personnes ayant besoin d’une aide urgente cette année.

Marie Louise MAMGUE

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