Choléra : 311 morts en 2 ans au Cameroun

Choléra : 311 morts en 2 ans au Cameroun

La région du Littoral reste la plus exposée. Pour contenir cette maladie, les médecins recommandent une révision des politiques nationales d’assainissement et de disponibilité de l’eau potable Choléra au Cameroun.

Depuis la réapparition du choléra au Cameroun en octobre 2021, le pays a enregistré 311 morts sur plus de 15 000 cas déclarés. Ces données ont été communiquées par le ministère de la Santé publique (Minsanté) au cours d’une autoévaluation visant à évaluer les forces et les faiblesses du pays dans la lutte contre cette maladie diarrhéique aigue. Deux ans après la résurgence de cette maladie, le Minsanté affirme qu’à ce jour, seul le Littoral parmi les huit régions affectées continue d’enregistrer des cas de contamination. Ceux-ci se chiffrent en moyenne, en dizaine par semaine ramenant le taux de létalité à 2%.

Une régression de la maladie que le Cameroun doit à plusieurs mécanismes de ripostes tels que la prise en charge immédiate et gratuite des cas notifiés, la désinfection des ménages et des communautés, la purification de l’eau et les campagnes de vaccination.  Néanmoins, selon la directrice régionale adjointe du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Lieke Van Wiele, le Cameroun fait partie des 11 pays africains qui connaissent une épidémie de choléra étendue et alarmante.

Le Choléra au Cameroun fait encore des victimes

Cette résurgence reste la plus étendue depuis près d’une décennie quand on sait que la précédente, allant de janvier à août 2020, avait fait 66 morts. L’Organisation mondiale de la Santé (Oms) recommandait des vaccins anticholériques sures, administrés par voie orale, à être combiner à l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement pour limiter les flambées du choléra et favoriser la prévention dans les zones connues pour être à haut risque.

Le choléra est une maladie bactérienne se transmettant généralement dans l’eau, et l’accès à l’eau potable est un problème au Cameroun. Selon la Banque africaine de développement (Bad), le taux de déserte en eau potable était de 33% en 2010. Un manque d’eau et d’hygiène, additionnés aux défaillances du système d’assainissement, qui en 2019 selon le Minsanté et l’Oms, avait un taux de mortalité estimé à 45,2 décès pour 100.000 habitants. « Pour contenir le choléra, il faut mettre un accent sur les mesures d’hygiène et revoir à la fois les politiques d’assainissement et de disponibilité de l’eau potable au Cameroun », tranche le médecin, Dr Paul Tassé.

Mélanie Ambombo

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