Environnement : Vers la levée de fonds pour les obligations vertes

Malgré la nouveauté du concept, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale fait appel aux financements verts, sociables et durables pour développer le marché de la Sous-Région.

Les défis climatiques et la pollution de l’environnement sont ce à quoi sont confrontés pratiquement tous les pays au monde, dont ceux de la Sous-Région Afrique Centrale. D’où la volonté de ses membres de promouvoir un autre type de financements (à long terme) dédié aux investisseurs, en vue de protéger l’environnement. Appelé financements verts, sociables et durables, ce concept est selon Nagoum Yamassoum, Président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf), encore nouveau en Afrique. Il a déclaré le lundi 11 Octobre 2021 au cours de l’atelier sur les Obligations vertes, sociales et durables, que ce financement est un vecteur de développement du marché financier unifié de l’Afrique Centrale. D’où la préparation de la mise en œuvre des financements verts.

Ce qui a d’ailleurs justifié l’élaboration du guide sur l’économie verte présenté au cours de cette rencontre, en vue de lever des fonds. « Ce guide sera publié, mis à la disposition des Etats et du grand public, notamment celle des entités privées qui ont envie d’emprunter de l’argent sur le marché, de la même façon qu’aujourd’hui, les entités publiques ou privées empruntent de l’argent sur le marché ordinaire pour réaliser des travaux », a indiqué Nagoum Yamassoum.  En partenariat avec la Société financière internationale (Sfi), cette initiative du gendarme du marché financier offre des opportunités autant aux acteurs qu’aux pays bénéficiaires. Notamment dans l’énergie, l’eau, l’environnement, le recyclage de déchets, l’agriculture et les forêts…

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Finance durable

Des domaines qui, selon Dr Riccardo Ambrosini, spécialiste de la finance durable à la Sfi, peuvent être financés par le produit des obligations vertes. « Donc il y a vraiment de réelles opportunités à mobiliser des financements de type long, avec les acteurs, les investisseurs étrangers et régionaux, mais également avec des investisseurs locaux.  Parce que si éduquer à la cause les réductions climatiques, ces types de projets pourraient aussi intéresser ces investisseurs-là », a expliqué Sylvain Kakou, représentant de la Sfi pour l’Afrique Centrale.

A en croire Nasser Seddiqi, Directeur des opérations financières et marchés, à Autorité marocaine du marché des capitaux (Ammc), ce projet a permis au Maroc, en avance sur les Obligations vertes, d’avoir un impact nécessaire pour développer la finance durable. Mais aussi au niveau continental via plusieurs initiatives dont celle du Marrakech vert qui regroupe 26 pays africains. « Un certain nombre d’actions ont été menées en la matière, notamment la publication de guide sur les obligations vertes, sur les obligations sociales et sur les obligations durables, qui ont permis d’accompagner le développement du marché qui a répondu favorablement à travers cinq émissions notamment qui ont totalisé un montant de plus de 420 millions de dollars et donc, qui permettent de contribuer au développement durable à travers ce mode de financement », a confié Nasser Seddiqi.

Michèle EBONGUE

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