Extrême-Nord : 9 milliards de F Cfa pour la résilience communautaire

Extrême-Nord : 9 milliards de F Cfa pour la résilience communautaire

Face aux défis de l’extrémisme violent et ses conséquences dans cette région, plusieurs associations et organisation de la société civile militent en faveur des populations touchées par les affres de Boko Haram en leur facilitant l’accès aux services sociaux de base résilience communautaire à l’Extrême-Nord.

La région de l’Extrême-Nord fait face aux attaques de la secte islamiste Boko Haram depuis 2013. Les conséquences de ces attaques sont aussi diverses que variées. Notamment, la destruction des lieux d’habitations, des centres de santé, des écoles et autres édifices publiques, des pertes en vies humaines.
La population meurtrie mène une vie difficile. « Il y a des gens qui ont abandonnés leurs villages parce tout est détruit : forages, centres de santé, écoles, etc. On retrouve des villages fantômes parce que les riverains sont morts et d’autres ont fui la guerre », s’indigne Idi Deli, natif de Kousseri.

Face à ces réalités, plusieurs programmes d’accompagnement des communautés s’installent dans la région de l’Extrême-Nord. C’est le cas du Programme d’appui à la résilience communautaire au Cameroun (Parc-Cameroun) qui a été lancé le 16 février 2023 à Maroua. Cette initiative portée par « FHI360 », est financée par le gouvernement américain à hauteur de 9 645 392 000 F Cfa sur cinq ans.

Ce programme qui va jusqu’en 2027, vise le renforcement de la résilience communautaire des populations ayant vécu les affres des terroristes de Boko Haram, face aux défis de l’extrémisme violent et ses conséquences dans l’Extrême-Nord, en favorisant leur accès aux services sociaux de base. « L’ignorance est pour beaucoup dans l’adhésion des jeunes dans la logique extrémiste. Beaucoup de jeunes pensent que la réussite c’est la chance et non le travail. Ils se font donc enrôlés facilement par des groupes », explique Jonas Yedidia Alirou, coordonnateur national de Family Club, une organisation de la société civile.

Concrètement, ce projet va contribuer à l’amélioration de l’offre sanitaire et éducative, la promotion de la paix et de la cohésion sociale. Ceci, dans un contexte marqué par des conflits intercommunautaires entre éleveurs et agriculteurs dans le Logone et Chari, une localité associée dans ce programme. ‹‹ Les plateaux techniques des hôpitaux sont pauvres et d’autres ont été détruits. Il en est de même pour les écoles. Ce projet est à saluer », espère Moustafa Mohamadou, natif de la région de l’Extrême-Nord.

Pour les deux phases du projet Parc-Cameroun, 20 communautés sont ciblées dans quatre départements : Diamré, Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga et Logone et Chari. « Nous saluons les efforts consentis par le gouvernement américain en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations qui ont souffert des attaques de Boko Haram », a confié Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord.

Jérôme Baïmélé

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