Pomme de terre : 40,12 milliards F Cfa pour booster la filière

Pomme de terre : 40,12 milliards F Cfa pour booster la filière

Avec un gap de près de 600.000 tonnes entre la production et la demande nationale, cette stratégie validée par le Minader, s’inscrit dans la politique de l’import- substitution, qui vise l’autosuffisance alimentaire au Cameroun Pomme de terre au Cameroun.

En vigueur au Cameroun depuis le début de l’année 2021, la politique d’import-substitution d’un montant de 183 milliards F Cfa, encourage le pays à consommer ce qu’il produit et à transformer sur place ses produits locaux. Aussi, cette stratégie qui vise à atteindre l’autosuffisance alimentaire repose sur le développement de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’industrie pharmaceutique. Mais, depuis deux ans, le pays peine encore à atteindre ces objectifs.

En agriculture et particulièrement dans la filière pomme de terre, les données 2019 du projet GIZ-Centres d’innovation verte pour le secteur agricole et alimentaire (GIZ-Porcisa) révèlent que la production nationale de pomme de terre a varié entre 220.000 et 400.000 tonnes au cours de la dernière décennie. Des chiffres bien en deçà de la moyenne d’1 million de tonnes attendu annuellement. Pour combler ce gap de 600.000 tonnes, le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, a validé le 7 mars 2023 à Yaoundé, la stratégie nationale actualisée de cette culture prioritaire.

Pomme de terre au Cameroun, les acteurs bousculent il assez pour booster la filière?

Reposant sur un financement de 40,12 milliards F Cfa, cette stratégie est répartie en trois axes dont l’amélioration de la productivité, des capacités de stockage et de vente. Aussi, ambitionne-t-elle de renforcer les capacités des producteurs de la filière en consacrant 60% du budget dans les investissements et le reste des 40% est réservé aux différentes activités de soutien de la stratégie.

Même si le Minader affirme que cette relance de la filière pomme de terre va générer des emplois, limiter les importations et faire du Cameroun un grenier en Afrique centrale, les acteurs de la filière ne partagent pas le même enthousiasme. Arouna Njayou, producteur de la pomme de terre dans le Noun, région de l’Ouest recommande qu’au-delà des financements, l’Etat cherche à résoudre tous les problèmes qui plombent le développement agricole au Cameroun. Il propose notamment le désenclavement des bassins de production.

D’ailleurs en 2018 lors d’une conférence organisée par le Groupement inter patronal (Gicam) sur le potentiel agro industriel camerounais, des pistes ont été proposées pour booster ce secteur au Cameroun. Il s’agit entre autres de faciliter l’accès au foncier, de légaliser le statut de l’agriculteur, de veiller à une cohérence des politiques de développement agricole et une cohésion entre les différents ministères impliqués.

Mélanie Ambombo

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