Fer à béton : Le Cameroun produit 260 000 tonnes par an
Un magasin de stockage du fer à béton

Fer à béton : Le Cameroun produit 260 000 tonnes par an

Pour inciter à la consommation locale, avec une production supérieure à la demande, le directeur général de la douane camerounaise a suspendu jusqu’à nouvel ordre, les importations du fer à béton le 03 avril 2023 La production du fer à béton au Cameroun.

« Le service et les usagers sont informés que, sur très haute instruction de monsieur le président de la République, les opérations d’importation du fer à béton restent interdites jusqu’à nouvel ordre », décide le directeur général de la douane camerounaise, Fongod Edwin Nuvaga, dans une note signée le 03 avril 2023.

Si cette correspondante ne précise pas les raisons de ladite interdiction, il importe de rappeler que pareille décision avait déjà été prise en 2016 par Philémon Yang, le Premier ministre de l’époque. Visant à encourager la consommation locale, la mesure ne sera malheureusement pas respectée poussant certains acteurs locaux de la métallurgie et de la sidérurgie à exiger en mai 2021, une nouvelle suspension de l’importation de ce matériau.

La production du fer à béton au Cameroun

Une importation que lesdits acteurs qualifient d’inopportune car disent-ils, la production locale est largement suffisante. Sur la question, l’Institut national de la statistique (Ins), relève que le Cameroun dispose de ressources pour satisfaire la demande nationale en fer de béton avec une production annuelle estimée à 260 000 tonnes pour une demande de 180.000 tonnes.

Si les industries de transformation de l’acier saluent cette décision qui selon un cadre de Prometal, une entreprise camerounaise spécialisée dans la transformation métallique, joint au téléphone, va leur éviter la concurrence déloyale et favoriser la vente normale de leurs productions largement supérieures à la demande, les importateurs redoutent le manque à gagner que va induire cette interdiction.

« Le Cameroun peut assurer la production », rassure Joel Wilfried Atangana, ingénieur du génie civil.  Celui qui rassure que le fer à béton produit localement est de bonne qualité, conseille de bien choisir son fournisseur. Ne pas acheter n’importe où mais auprès des agences agréées à produire ce matériau. « Le risque, et ce qui nous fait peur après la suspension des importations, c’est la spéculation au niveau des revendeurs. Certains achètent souvent en masse stockent les quantités au niveau des fournisseurs ce qui rend le matériau rare. S’ensuit une envolée des prix », regrette-il.

Tout à côté, Achille Agbor, enseignant en génie civil souhaite qu’au-delà de l’interdiction, le Cameroun s’assure que le fer produit localement respecte les normes. Il faudra un véritable service de contrôle qualité pour veiller sur la teneur de ces fers en carbone sans oublier le diamètre.

Mélanie Ambombo

A lire aussi :  Énergie : Les besoins en poteaux électriques s’élèvent à environ 700 000 supports

Leave comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *.