Nord : Plus de 3 milliards pour soutenir les jeunes vulnérables
Lancement du projet par le Minjec à Garoua.

Nord : Plus de 3 milliards pour soutenir les jeunes vulnérables

Les trois phases du Projet d’appui à la résilience socio-économique des jeunes vulnérables vise à former et accompagner environ 10 mille jeunes à l’horizon 2025, avec un accent sur l’entrepreneuriat.

Lorsque Mathieu Issa, 22 ans, a voulu se lancer dans le maraichage à Bocklé, dans l’arrondissement de Garoua 3e, région du Nord, il est allé voir son oncle dans l’espoir de trouver du financement. « Je voulais 45 000 F Cfa, j’ai pu obtenir 20 000 F Cfa. J’ai emblavé les oignons, mais les moyens me manquent pour arroser suffisamment », témoigne-t-il.

Comme par hasard, en suivant les infos à la radio, il apprend qu’un projet va former et financer les activités des jeunes vulnérables dans 17 communes du Grand-Nord. « Je vais constituer mon dossier pour solliciter une formation en élevage de la volaille », chuchote-t-il.

Dans les régions septentrionales du pays, le chômage, la précarité, la pauvreté, le manque de financement et de formation en petits métiers, problème de logement et de transport sont entre autres situations que vivent les jeunes. D’où l’implantation du Projet d’appui à la résilience socio-économique des jeunes vulnérables (Parse) dans certaines collectivités territoriales décentralisées des régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua.

Soutiens des jeunes vulnérables au Nord du Cameroun

Ce projet financé par le gouvernement allemand à hauteur de 5 millions d’Euros, (soit environ 3 milliards 127 millions F Cfa) aura un impact majeur sur la vie des jeunes. Plusieurs d’entre eux seront formés sur des métiers aussi diverses que variés : agriculture, élevage, commerce, les petits métiers tels que la couture, la cuisine, le tissage, etc.

D’après Alfa Adbel Aziz, président régional du Conseil national de la jeunesse (Cnjc), ces formations pourront sortir les jeunes de la dépendance familiale et de subvenir aux besoins de leurs familles. « Que le casting détecte vraiment des jeunes vulnérables. Pour cela, il faudra casser les barrières d’appartenance sociale, clanique et politique dans les communautés », exhorte-t-il.

A terme, ce projet vise à accompagner environ 10 000 jeunes du Grand-Nord. Les deux 1ères phases du Parse ont déjà formé près de 6 000 jeunes. Pour la 3e phase, 4 000 jeunes sont à former d’ici 2025, d’après Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec). « L’innovation majeure de cette phase sera la valorisation des talents qui se matérialisera par des financements spéciaux au-delà des formations professionnelles et l’appui à leurs activités génératrices de revenu », précise-t-il.

Jérôme Baïmélé

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