Garoua 3 : Les eaux engloutissent plus de 4 000 hectares de culture

Garoua 3 : Les eaux engloutissent plus de 4 000 hectares de culture

Les pluies diluviennes qui s’abattent dans la ville ces derniers jours ont provoqué la monté de l’eau hors du lit du fleuve Bénoué. C’est le désastre pour de nombreux agriculteurs Garoua inondation des hectares de culture qui craignent une insécurité alimentaire.

De l’eau stagnant dans les champs. Des cultures littéralement terrassées par la furie des eaux. Voici quelques clichés après le passage de la période de cru de la semaine dernière dans le fleuve Bénoué dans la région du Nord. « Il a abondamment plu et les eaux ont emporté le maïs, le riz, le coton, le mil, le manioc, nous avons perdu plus de 80 hectares », se désole un agriculteur.

Situation inquiétante pour les cultivateurs du 3e arrondissement de Garoua. « Nous avons tout perdu, c’est un échec total, on a peur de la famine. Car, c’est Garoua 3 qui ravitaille Garoua 1 en légume, en bétail, presque tout. Cette année, c’est grave seulement », alerte Abdouraman Mamoudou, agriculteur. « Le sac d’engrais a coûté 40 000 F Cfa aux paysans. Une culture comme le maïs, il faut absolument cet intrant. Nous avons fait le nécessaire pour s’en procurer et voilà que l’eau a tout emporté. », déplore-t-il.

 

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Selon la délégation d’arrondissement de l’Agriculture et du Développement rural de Garoua 3, plus de 4 000 ha de culture ont été dévastés par l’eau. « Sur 8500 ha, nous avons recensé 4352 ha (51,2%, Ndlr) de champs complètement détruit et emporté par l’eau d’inondation. On n’aura même pas un seul kilogramme de sac de maïs. Le prix ne peut qu’accroître au mois de novembre, décembre », a révélé Paul Abdoulaye, délégué d’arrondissement de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) de Garoua 3.

 

 

Les dégâts causés par les pluies n’ont pas épargné les autres localités du département de la Bénoué. Les agriculteurs de Pitoa ont subi le même désastre et ce sont plusieurs hectares de champs d’oignon dévastés. « J’ai perdu deux quarts de champs d’oignon dans les inondations. Nous avons mis les moyens pour réussir nos cultures, mais la nature en a décidé autrement, on ne peut rien. Il faut que l’Etat fasse quelque chose, c’est mauvais », interpelle Jean Théophile. Ces inondations n’ont pas également épargné les habitants vivant dans des zones inondables. La région du Nord connait une forte pluviométrie cette saison 2022 et les services de la météorologie annoncent encore d’autres pluies.

Jérôme Baïmélé à Garoua.

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