Ouest : Des étudiants misent sur la culture de la tomate dans la Menoua

Ouest : Des étudiants misent sur la culture de la tomate dans la Menoua

Face à l’incapacité des parents à subvenir à leurs besoins, ces apprenants de l’Université de Dschang dans le département de la Menoua, s’investissent dans la production de ce fruit légumier pour financer leurs études.

Pour Alain Pouapom, étudiant à la Faculté des sciences politiques et juridiques de l’Université de Dschang la culture de la tomate n’a plus de secret. Ce jeune de 23 ans a gagné son autonomie en investissant dans la production de cette spéculation. Alain a commencé comme ouvrier agricole, avant de devenir un exploitant. « Je me suis formé auprès des jardiniers. En 2022, ma détermination a poussé mon patron à m’attribuer un espace d’environs 200m2. J’ai produit près de 200 cageots pendant de ma première campagne », affirme cet étudiant.

Aujourd’hui, grâce à ses économies, il loue pour son activité, un espace de 500m2 et sa production oscille entre 500 et 600 cageots par campagne. Une récolte que cet étudiant écoule sur le marché local et chez les revendeurs des grandes métropoles et de la sous-région Afrique Centrale. « La ville de Dschang, et la Menoua en général, est une localité carrefour entre les villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam où la tomate est écoulée », souligne Jean Marie Cheuteu, délégué départemental de l’agriculture et du développement rural Menoua.

A Litieu, premier foyer de production de la tomate dans l’arrondissement de Dschang, département de la Menoua, région de l’Ouest, il partage ses heures libres avec les autres producteurs, majoritairement jeunes. Selon cet agriculteur, sa main d’œuvre est constituée des étudiants et des jeunes sans emploi de la communauté. Le choix de Dschang est non seulement lié à ses études mais aussi parce que c’est une zone propice à l’agriculture.

Selon Blandine Takoudjou, déléguée d’arrondissement de l’Agriculture et du Développement rural (Daader) de Dschang, la culture de la tomate est une mine d’or pour plusieurs étudiants dans cette localité. Ils sont également présents dans les principaux foyers de Banki, Fonakeukeu, Fiale Foto, Balevonli et Pingong. Cette spéculation leur permet de financer leurs études. Ils sont soit des producteurs, soit employés dans les exploitations agricoles de Dschang, une ville estudiantine, ou dans les localités environnantes.

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Dans la Menoua, la production de la tomate connait une hausse importante. Dans l’arrondissement de Nkong-Ni par exemple, explique Raoul Gouana Takuété, le Daader, la production est passée 12.000 tonnes entre 2009 et 2015, à plus de 40 mille à partir de 2019. Il le justifie par la présence des centres de formation en agriculture et le choix porté par les jeunes sur cette filière. « Les jeunes s’intéressent à cette spéculation du fait de son cycle court. Tous les quatre mois, le producteur écoule ses produits sur le marché. Les producteurs sont à quatre saisons de tomate par an », relève-t-il. Nkong-Ni reste l’un des plus grands foyers de tomates dans ce département, même si les jeunes sont en train de muter de plus en plus vers la culture des pommes de terre, a-t-il remarqué.

Jordan Kouénéyé

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