Ouest : Hortense Valérie Matsasso Meli s’engage contre le cancer du sein
Hortense (extrême gauche) lors de la conférence de sensibilisation organisée au Centre hospitalier régional de Bafoussam

Lutte contre le cancer du sein

Victime de cette maladie qui naît dans les cellules du sein, cette mère de 53 ans en a fait un combat dans la région de l’Ouest. Au cours d’une conférence de sensibilisation organisée au Centre hospitalier régional de Bafoussam, elle a invité les femmes à se faire dépister à temps le cancer du sein.

La lutte contre cancer de sein, Hortense Valérie Matsasso en a fait un combat personnel dans la région de l’Ouest au Cameroun. Cette mère de 3 enfants diagnostiquée d’un cancer de sein en 2018, encourage les femmes à se faire dépister à temps pour éviter le traumatisme qu’elle a subi lors de sa prise en charge le cancer du sein.

Tout commence quand cette styliste de profession découvre pendant une autopalpation, une boule « quelconque » qui se développe sur son sein gauche. « Je me suis rendue le lendemain dans un centre hospitalier de la ville de Bafoussam pour une consultation. J’ai été référée à l’hôpital général de Douala l’un des hôpitaux de première catégorie que compte le Cameroun, ou j’ai réalisé un lot d’examen à la demande du gynécologue. La biopsie a révélé que j’avais un cancer de sein de stade 4 », relate Hortense.

La décision finale est d’extraire le sein affecté. Une opération chirurgicale, à laquelle elle se soumet malgré les contraintes financières. Pour vaincre cette maladie, cette mère doit réaliser trois séances de chimiothérapie à hauteur de 400.000 F Cfa la séance. Les résultats sont non-concluants le cancer du sein. Il lui faut encore trois autres séances à raison de 700.000 F Cfa la séance.

Un traitement qui s’accompagne des effets secondaires : perte de ses cheveux, vomissements et autres. « J’ai été stigmatisée et traitée de sorcière », déplore Hortense. Après cette étape, elle est placée sur radiothérapie à l’hôpital général de Douala, jusqu’à là, la seule unité dédiée en Afrique Centrale. Plus sollicité, il fallait attendre deux mois pour être reçu le cancer du sein. Cette réalité va la pousser à subir 35 séances sollicitées en privé, avant l’hormonothérapie.

Aujourd’hui en phase de remise, car, ne présentant aucun symptôme du cancer du sein, elle s’est engagée dans la sensibilisation afin d’aider les femmes à prévenir cette maladie. « Le remède du cancer, c’est le dépistage précoce », a conseillé la désormais présidente de l’antenne Ouest de l’association « Tous contre les cancers ». Les plaidoyers adressés au ministère de la Santé Publique (Minsanté) ont conduit à la création de l’unité d’oncologie à l’hôpital régional de Bafoussam, avec l’affectation d’un oncologue.

À cette conférence de sensibilisation contre le cancer de sein, sous le thème : « Démystifions le cancer de sein », le Dr Boris Ndjabang, gynécologue au Centre hospitalier régional de Bafoussam a présenté cette maladie comme étant le cancer le plus fréquent chez la femme au Cameroun. Et comme Hortence, le Dr Leonel Tabolla, oncologue, prescrit le dépistage régulier comme moyen efficace de prise en charge des cancers.

Jordan Kouénéyé

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