Ouest : Les femmes rurales réclament un meilleur accès à la terre
Les femmes rurales militent pour un meilleur accès à la terre

Ouest : Les femmes rurales réclament un meilleur accès à la terre

Au cours de la journée à elles dédiée, ces camerounaises qui représentent 71,06% de la main d’œuvre agricole formelle et informelle, ont présenté aux responsables de la région de l’Ouest leur femmes rurales à l’Ouest chapelet de doléances.

Si l’on doit retenir une chose de la rencontre qui a eu lieu le 15 octobre 2022 à Mbouda, c’est qu’être une femme rurale est loin d’être aussi facile que certains le pensent.  Au cours de la journée internationale à elles dédiées, ces femmes venues des 04 arrondissements du département des Bamboutos dans la région de l’Ouest, ont pu présenter leurs difficultés devant les autorités administratives et traditionnelles.

Selon ces femmes, plusieurs obstacles freinent leur épanouissement au quotidien. Parmi eux se trouve l’état déplorable des routes. « Il n’y a rien de plus pénible que de voir sa récolte pourrir à la maison parce qu’à cause du mauvais état de la route, on n’a pas pu l’écouler. Si les autorités veulent vraiment soutenir la femme rurale, ils devraient penser à aménager les routes qui relient les champs et les marchés », propose Sylvie Dongmo, agricultrice engagée dans la culture des pommes de terre.

femmes rurales à l’Ouest camerounaises qui représentent 71,06% de la main d’œuvre agricole formelle et informelle

Il est aussi urgent de se pencher sur la question de l’accès à la terre femmes rurales à l’Ouest. « La société camerounaise et celle de l’Ouest en particulier est très patriarcale. Les femmes n’ont pas facilement accès à la terre pourtant c’est elles qui sont les plus investies dans le domaine de l’agriculture », souligne Annabelle Sop, co propriétaire d’une grande bananeraie dans la localité de Balatchi. Selon les chiffres du ministère de la femme et de la famille, les femmes rurales représentent 71,06% de la main d’œuvre agricole formelle et informelle. On leur doit environ 85% de la production de cultures vivrières locales.

Cependant, les femmes pensent que la production pourrait être plus conséquente si les prix des intrants agricoles et des engrais pouvaient être revus à la baisse. De plus comme dans tout investissement, il serait bon de développer des mécanismes afin de permettre aux femmes rurales d’avoir plus facilement accès aux crédits financiers.

Vanessa Bassale

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