Pisciculture : 13 tonnes de poissons produits au Nord entre 2019-2022
Un étang piscicole au Nord

Pisciculture : 13 tonnes de poissons produits au Nord entre 2019-2022

Malgré une production croissante depuis 2019, mais déficitaire, le résultat global de l’activité des pisciculteurs de la région est en dessous de 15 tonnes durant les quatre dernières années. Le climat aride du sahel est la principale raison avancée pour expliquer cette timidité du secteur Pisciculture production de poissons.

Abdouraman entretien les visiteurs de son stand sur le processus de l’élevage des silures. « Nous sommes basé à Canadi. Nous utilisons les bacs hors sol », explique le jeune pisciculteur, le 22 décembre 2022, lors du mini-comice agropastoral de la région du Nord. Tous les échantillons en face de lui contiennent une seule variété. « Le silure résiste beaucoup à la chaleur du Nord. Il est capable de rester dans la boue sèche et attendre le retour des pluies. C’est donc la variété la plus prisée de la zone », avance-t-il, non sans préciser que les autres pisciculteurs sont repartis un peu partout dans la ville de Garoua.

Ce pisciculteur fait partie des jeunes de la région qui essaient de booster ce secteur d’activité au niveau local. Selon la délégation régionale de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Drepia) du Nord, le secteur piscicole est tenu par une vingtaine d’acteurs inégalement répartis dans la région. Cependant, elle peine à décoller.

 

 

Pisciculture production de poissons, le résultat global de l’activité des pisciculteurs de la région

Entre 2019 et août 2022, la production globale du Nord s’élève à 13,438 tonnes de poissons. Les variétés les plus prisées dans la région sont entre autres les silures, tilapias, capitaines, machoiron, sardines et les espèces naines. Ces poissons sont vendus à l’état frais ou fumé sur le marché local. La majorité va vers d’autres localités telles que Maroua, Yaoundé voire même la République Centrafricaine et le Nigéria.

La production locale reste cependant encore pénalisée par certains obstacles à en croire les producteurs. Entre autres, la rudesse du climat, le réseau hydrographique très capricieux, le manque d’alevins et d’aliments de qualité, la rareté des matériels pour la fabrication des bacs hors-sol.

 

 

Si certains pisciculteurs accusent l’encadrement qui n’est pas régulier, comme difficulté, d’autres pointent du doigt la rareté d’eau, le manque d’alevins et d’aliments de qualité et enfin la rareté des bacs hors-sols qui sont fabriqués hors de la région. « La plupart des bacs hors-sols vient du Nigéria », confie Salihou, pisciculteur. Dans le but de fabriquer des aliments supplémentaires, certains pisciculteurs utilisent des sous-produits locaux tels que les déchets de poisson, tourteaux de coton, sons de riz.

Jérôme Baïmélé

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