Probatoire Esg : le taux de réussite augmente de plus de 10% en 2023

Le taux de réussite au Probatoire Esg en 2023

Passant de 42,90% en 2022 à 55,7% en 2023 une source proche de l’organisation de cet examen estime que loin de l’euphorie de cette performance des candidats, la méthode d’évaluation à cet examen est à revoir le taux de réussite Probatoire Esg.

Le taux de réussite au probatoire de l’enseignement secondaire général au Cameroun a enfin pu atteindre 50% de réussite. Parti de 42,90% en 2022, il est de 55,7% en 2023. Un résultat que les organisateurs de cet examen, les chefs d’établissements, enseignants et parents, saluent quand on sait qu’il a encore fallu attendre six ans pour obtenir un résultat semblable car on se souvient qu’au cours des huit dernières années, ce n’est qu’en 2018 qu’on a pu atteindre 51%.

« Il est clair que cette année nous avons obtenu une grande augmentation du taux de réussite cela s’explique par le fait qu’en 2022, l’année scolaire a été émaillée par la grève des enseignants qui n’a pas permis aux enseignants de couvrir au moins les 80% des programmes tels que recommandé. Situation qui a eu un grand impact sur les performances des apprenants. On peut aussi mettre cette augmentation du taux de réussite sur le coup de la maîtrise par les apprenants de l’Apc (Approche par compétence, Ndlr) », relève Thierry Batoum, enseignant de Sciences de la vie et de la terre, éducation à l’environnement, à l’hygiène et à la biotechnologie (Svteehb). Il poursuit, « il faut également comprendre que l’éducation au Cameroun est financée par des partenaires internationaux. Par conséquent, un faible taux de réussite impacte sur ces financements car l’une des conditions est souvent que le ratio enseignant -élèves cadre avec les normes édictées par lesdits partenaire ».

A sa suite, un autre chef d’établissement croit savoir que ces résultats sont à mettre à l’actif de la suppression depuis deux ans de la note éliminatoire aux examens officiels. « Cette nouvelle méthode d’évaluation commence à porter ses fruits car il faut dire qu’elle était en majeure partie responsable de la contre-performance des candidats à cet examen », conclut-il.

Selon un informateur proche de l’organisation de cet examen, « il faut sortir de ces taux de réussite pour comprendre qu’on a des défis à relever en améliorant tout le système. Notre manière de faire n’est pas bonne, les choses ne sont pas aisées car les examens au Cameroun sont trop lourds, il faut les alléger. Le problème ne réside donc pas sur le taux de réussite, mais sur le fait que nos élèves sont surmenés ».

Ce dernier suggère donc de se demander ce que peuvent faire nos enfants dès leur sortie du cycle secondaire. « Il faut regarder nos contenus et les comparer avec ceux de la France d’où notre école est copiée. Là-bas, on évalue les enfants au baccalauréat sur deux matières pour ce qui est des scientifiques et une matière est retenue en classe de première. Les Italiens font également deux matières.  Pourquoi nos enfants au Cameroun souffrent avec 14 matières ? Il faut poser les vraies questions que de continuer à juger les enfants su le taux national de réussite et leur capacité à parler et écrire français or, pour fabriquer une bombe atomique, on n’a pas besoin de bien parler français ; il faut supprimer le trop plein de matières et resserrer sur les choses vraiment essentielles », conclut la source.

Mélanie Ambombo

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