Répression: Le Minat, l’OTS et l’OTA à couteaux tirés
Paul Atanga Nji,le Minat

Suite aux menaces de sanctions du ministre de l’Administration territoriale, les enseignants des collectifs « On a trop Supporté » et « On a trop Attendu », les enseignants vacataires du Cameroun et le syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique recommandent la fin des intimidations.

Dans une correspondance adressée aux gouverneurs des régions, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale(Minat) du Cameroun, menace de sanctionner les enseignants absents sans raison valable, à leur poste de travail.

En effet, cette note qui date du vendredi 6 mai 2022 remet en cause le caractère légal et légitime de la grève des enseignants orchestrés par les mouvements « On a trop supporté » (Ots) et « On a trop attendu » (Ota).

On a trop supporté

Dans ce document, Paul Atanga Nji somme les gouverneurs des régions d’identifier et interpeller les signataires des tracts véhiculés par les mouvements indexés. Tandis que les syndiqués, reconnus comme légaux selon le Minat, continueront à travailler avec le gouvernement. Ceci « en vue de trouver des solutions progressives et durables aux difficultés rencontrées dans le secteur éducatif », mentionne le ministre.

En réponse à cette correspondance, les collectifs des enseignants vacataires du Cameroun (Cevcam), l’Ota, l’Ots et le syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (Seca), ont rédigé un communiqué conjoint. Cette riposte écrite le lundi 9 mai 2022, met l’accent sur la légalité et la légitimité de leurs revendications. Entres autres le paiement des arriérés des 25 000 compléments de salaire et 90 000 avancements, le paiement des rappels de 2/3 des enseignants pris en solde en décembre 2018 et oubliés lors du paiement des rappels y afférents.

On a trop attendu

Par cette réplique, ces enseignants attirent l’attention des communautés nationale et  internationale,  et du Minat, sur le fait qu’ils ne sont ni des maquisards, ni des personnes cachées. Ils profitent d’ailleurs pour signifier la cessation des activités scolaires et pédagogiques si jamais l’un des leurs est incarcéré. « Plus personne ne se rendra dans aucun établissement jusqu’à libération », ont-ils déclaré.

En insistant également sur le mauvais présage de l’année scolaire en cours, et de celle à venir. D’où la recommandation : « Que le gouvernement cesse des intimidations et engage un dialogue franc avec les vrais représentants OTS-OTA-CEVCAM- SECA et non plus avec  ceux qu’il s’est choisi», ont conclu les signataires du document.

Michèle EBONGUE

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