Transport : Le secteur de transport des mototaxis bientôt assainis à Douala
Les mototaxis de Douala

Pour exercer cette activité génératrice d’emploi au Cameroun, il faudra désormais respecter la loi en vigueur et le plan d’action de la Communauté urbaine de Douala.  

Des agressions à répétition, la mauvaise conduite, le non-respect du code de la route et l’imprudence, sont des reproches très souvent portées à l’endroit des conducteurs de motocycle de Douala.

Ce secteur d’activité qui compte environ 70 000 conducteurs dans la capitale économique, nécessite, à en croire Roger Mbassa Ndine, le maire de la ville de Douala, d’être assaini. Question de lutter contre le désordre urbain, d’améliorer le secteur de transport, et promouvoir une bonne image de la cité économique. « Le taux de sous-emploi est assez élevé, le secteur de transport des mototaxis se présente comme un important pourvoyeur alternatif aux chercheurs d’emplois à Douala », souligne Roger Mbassa Ndine.

Pour exercer cette activité, les chauffeurs doivent désormais en plus d’arborer des chasubles servant à les identifier, respecter les modalités et les conditions d’exploitation régit dans la loi signée le 31 décembre 2008 par le Premier Ministre. « Pour être moto taximan, il faut avoir au préalable la carte nationale d’identité, une licence spéciale de transport de 2e catégorie appelée S2 avec une carte bleue qui vous permet de transporter les hommes. Après cela, il vous faut être inscrit dans le registre des transporteurs par mototaxi.  Vous devez payer votre impôt libératoire. Après, il faut avoir la carte crise », liste Guillaume Douma, Délégué départemental des Transports pour le Wouri.

Ces conditions d’éligibilité entrent en effet dans la démarche de l’exécutif communal de mieux encadrer et réglementer le secteur de mototaxi. Ceci avec l’appui du préfet, des forces de maintien de l’ordre, les acteurs du secteur, et les leaders syndicaux… comme l’a précisé le maire de la ville lors de l’atelier de restitution du plan d’action de professionnalisation et d’assainissement du secteur de transport par mototaxis qui s’est tenu le mardi 19 janvier 2021 à Douala.

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Aussi dans le but de désengorger les carrefours, la Communauté Urbaine de Douala (Cud) compte aménager des aires de stationnement. Notamment aux lieux-dits Rond-point Deïdo, carrefour Kotto Immeuble et Mutzig, et Rhône-Poulenc à Makèpe.

Pour réussir ce défi, il faudra, souligne Dieudonné Pagal Baleba, leader de moto taximan de Douala 3e, passer par la communication. « Je pense qu’avec la communication visuelle, le projet prendra corps. Mais nous avons besoin d’un noyau qui permettra de gagner un plus large espace », indique-t-il. Pour lui, la pratique la plus difficile se fera au niveau des chauffeurs indépendants. « Les syndicats et les associations que nous représentons ici ne contrôlent que 40% de la masse de la population des mototaxis. S’ils adhèrent au projet, il va falloir aller prendre les indépendants pour pouvoir justement assainir toute la ville », explique le leader.

 L’action appréciée par les syndiqués à en croire Dieudonné Pagal Baleba, reste un problème pour les électrons libres. « Il faudra mettre un palier pour des opérations coup de poing, de manière à ce que tout le monde puisse adhérer à ce projet et que les résultats escomptés soient visibles pour tous », a-t-il soumis.

Michèle EBONGUE

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