La tuberculose au Cameroun fait toujours mal

Malgré les nombreuses initiatives mises en place par le gouvernement, les cas notifiés en 2023 sont en hausse de 12,5%.  Ils passent de 25 286 en 2022 à 25 702 en 2023 Tuberculose au Cameroun. Le Minsanté se veut rassurant en affirmant que la maladie peut toujours être éradiquer d’ici 2035.

Au cours de l’année 2023, les chiffres de la tuberculose au Cameroun rendus publics par le ministre de la Santé publique (Minsanté) font état de ce que 25 705 cas toutes formes confondues ont été notifiés. Le nombre de patients atteints de cette pathologie qui étaient de 25 286 en 2022 contre 22 866 en 2021 a connu une hausse de 12,5%.  Parmi les cas détectés en 2023, 181 sont des types de tuberculose multirésistante et 1445 (5,6%) sont des enfants de moins de 15 ans Tuberculose au Cameroun. Sur le plan national, 59% de ces cas de tuberculose sont concentrés dans les régions du littoral ; de l’Extrême- Nord, du Centre et du Nord.

En ce qui concerne le diagnostic et la prise en charge de la tuberculose au Cameroun,  ils sont effectifs grâce à la présence sur l’ensemble du territoire national de 72 machines GenExpert et 49 machines TB LAMP. Des activités communautaires actuellement en plein essor qui selon le Minsanté ont contribué à près 10% à cette notification de nouveaux cas. De plus, la co-infection Hiv-tuberculose est en baisse. Elle oscille autour 17% avec 96% des patients sous antirétroviraux.

L’analyse de toutes ces données combinées aux nombreuses initiatives visant à réduire très significativement l’impact de la tuberculose au sein de la population, un constat est clair, le pays reste toujours dans une situation préoccupante Tuberculose au Cameroun. Et pourtant le pays a pris l’engagement de mettre fin à la tuberculose d’ici 2035. A cet effet, comme le souligne le Dr Paul Tassé, il va falloir relever les défis de la sous notification des cas de tuberculose toutes formes confondues en assurant la maintenance des outils diagnostics de laboratoire et la mise en place d’un bon système d’échantillons.

Pour le Minsanté, il va falloir maintenir le plaidoyer permanent auprès des partenaires et des bailleurs de fonds pour une mobilisation conséquente des fonds alloués à la lutte contre la tuberculose et rendre l’examen de crachat à travers les activités des Userfees gratuit. « Au-delà de toute chose, il faut que nous devenions un pays sérieux en utilisant les fonds alloués dans la lutte contre la tuberculose à bon escient », recommande un médecin sous-anonymat.

A en croire le Minsanté, le Cameroun peut « mettre fin à la tuberculose d’ici 2035, en développant des synergies d’actions avec tous les acteurs étatiques et non étatiques, ainsi qu’avec d’autres experts notamment ceux du domaine de la communication ». Une ambition que notre source médicale dit être atteignable car dorénavant au Cameroun, la prise en charge des patients est optimale Tuberculose au Cameroun. Elle en veut pour preuve le test systématique effectué sur les personnes vivant avec le Vih. « Pour que cela se fasse, j’insiste sur la gestion rationnelle des fonds et un plateau technique adéquat », conclue-t-elle.

Mélanie Ambombo