Violences physiques : Les femmes en union sont les plus exposées

Violences physiques : Les femmes en union sont les plus exposées

D’après la note de politique de l’Institut national de la statistique sur les violences basées sur le genre au Cameroun, 57% de conjoints sont à l’origine des abus sexuels chez les femmes, contre 54% chez les hommes.

Dans sa note sur les violences basées sur le genre au Cameroun, l’Institut national de la statistique du Cameroun (INS) révèle qu’en 2018, 2% de femmes ont subi leur première violence sexuelle avant leur 15ans.

A cette même période, 6% de femmes ont déclaré avoir été victimes d’agressions sexuelles avant l’âge exact de 18 ans. Les plus exposées étant celles en union ou en rupture. Des 10 régions que compte le pays, le Centre est celle qui enregistre le plus de cas. Contrairement l’Extrême-Nord où ces abus sont moins fréquents. Cependant, le nombre de victimes est quasiment le même en zone rurale qu’en zone urbaine. Soit 5% de femmes en campagne et 6% en ville.

D’après cette note de politique publiée en mai 2022, 5% de femmes ont été victimes de violences sexuelles à un moment quelconque de leur vie, en 2017. Un pourcentage qui a grimpé de 8% l’année d’après, au point d’atteindre les 13%.

Violences physiques : Les femmes en union sont les plus exposées

Alors que les femmes semblent être les principales victimes dans un couple, l’Ins révèle que les hommes ne sont pas épargnés. D’ailleurs, 54% d’auteurs d’agressions sexuelles chez les hommes sont leurs conjointes actuelles ou en rupture d’union et 24% sont d’ancien mari ou partenaire. Soit une différence de seulement 3% par rapport aux femmes, dont 57% de conjoints actuels ou en rupture d’union sont les auteurs de leurs agressions et 36% d’ex partenaires ou maris.

 S’agissant spécifiquement de violences physiques, 39% de femmes âgées de 15-49 ans ont déclaré en être victime depuis l’âge de 15 ans. Contre 42% d’hommes de la même tranche d’âge. Ce pourcentage élevé chez les hommes s’explique par le nombre important de victimes de 15-19 ans. Tandis que les femmes sont de moins en moins sujettes de ces abus. D’où la baisse à 39% comparé à 53% en 2004 et 55% en 2011.

Ce travail a été effectué à l’issu des trois dernières éditions de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) du Cameroun réalisées auprès d’échantillons d’environ 11 000 à 15 000 ménages représentatifs aux niveaux national et régional, et par milieu de résidence.

Michèle EBONGUE

 

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