Zones à risque : 300 arbres plantés à Gouache pour lutter contre l’érosion
Un ancien sinistré de Gouache en train de planter un arbre

Zones à risque : 300 arbres plantés à Gouache pour lutter contre l’érosion

Il s’agit d’eucalyptus qui sont reconnus pour leur forte consommation en eau mais aussi leur capacité à stabiliser les sols l’érosion à Gouache Zones à risque.

Elie Tagougang fait partie des rescapés de Gouache, un quartier de la ville de Bafoussam, chef-lieu de la région de l’Ouest. Sa maison a été détruite lors des éboulements de terrain qui ont couté la vie à 43 personnes le 29 octobre 2019.

Avec ses économies, il a pu trouver un studio dans le même quartier. Le 23 mars 2023, avec quelques riverains et des élèves du Lycée technique de Gouache, il s’est rendu sur le lieu de l’éboulement pour assister à la création d’une forêt communautaire organisée par la délégation régionale de la Forêt et des Faunes (Minefof) de l’Ouest. Selon Maha Ngalié, la déléguée régionale du Minefof, cette action a pour objectif général de stabiliser les sols.

Cependant, sur le site du reboisement, les riverains n’ont pas pu s’empêcher de questionner la pertinence de cette initiative. Le fait de planter des arbres peut-t-il réellement permettre de rendre la zone moins voire plus du tout à risque ? Oui, répondent les environnementalistes à condition de choisir les bonnes espèces d’arbres. « Planter des arbres à Gouache est une assez bonne idée car cela va aider à stabiliser le talus en absorbant par les racines l’eau qui est en abondance dans le sol et le fragilise », explique Jules César Noubissi, environnementaliste, qui précise que le plus délicat est de choisir la bonne espèce d’arbres à planter.

Selon les experts de la délégation régionale du Minefof, le choix a été porté sur l’eucalyptus, réputée pour son important besoin en eau. En effet, il peut consommer en moyenne 20 à 40 litres d’eau par jour, rapporte un article publié sur le site Ishpingo spécialisé dans les questions environnementales. Dans un autre article publié cette fois sur le site Word Rainforest Movevement, les experts relèvent que ce grand besoin en eau peut être préjudiciable pour les autres plantes qui auront du mal à se développer sur le même site.

Dans un rapport publié en 2021, l’ONG Rainforest , révèle que la région de l’Ouest a perdu plus de 60% de sa forêt en moins de 30 ans. Cette nouvelle forêt communautaire qui s’étendra sur une superficie assez importante, bien que non encore totalement définie, pourra aider la région à remonter la pente.

Vanessa Bassale

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