Accès en eau potable : Des populations peinent à s’alimenter à Bafoussam
Un point d’eau offert par un particulier aux populations à Kamkop

l’Accès en eau potable à Bafoussam

Face aux difficultés d’accès en eau potable, les ménages s’approvisionnent auprès des particuliers qui ont installé des points d’eau Accès en eau potable à Bafoussam. Selon la société en charge de la distribution d’eau potable, ce déficit est l’une des conséquences de l’incivisme de la population et de l’instabilité de l’énergie électrique.

Dans son véhicule, Pierre Tchinda a disposé 12 bidons de 20 litres chacun. Comme il en a l’habitude, ce chef de famille parcourt plusieurs kilomètres à la recherche de l’eau potable Accès en eau potable à Bafoussam. Accompagné de l’un de ses fils, il se rend au-lieu-dit « Sonel poteaux bois », sur l’axe Bafoussam-Mbouda dans la région de l’Ouest pour s’approvisionner. Ici, il faut faire preuve de patience pour remplir ses récipients.

Une longue file d’attente s’est formée en cette soirée du lundi 15 janvier 2024.  L’approvisionnement se fait par ordre d’arrivée. Avec des bidons, seaux et bassines, des hommes, femmes et enfants, s’impatientent. « En saison sèche, il y a plus d’affluence ici », explique un vigile en faction.  Ce point d’approvisionnement est mis à la disposition du public, par Eneo, l’entreprise en charge de la distribution de l’énergie électrique, à son usine de traitement des poteaux bois dans la capitale régionale de l’Ouest.

A l’instar de cette entreprise, des particuliers, propriétaire des forages, volent également au secours de la population. « Nous sommes contraints de recourir aux âmes de bonnes volontés pour accéder à l’eau potable. Camwater nous a privé d’eau depuis des années », regrette Pierre Tchinda. Il affirme que des démarches entreprises auprès de cette société de distribution d’eau potable, Camwater, n’ont pas abouti. « À chaque fois, Camwater trouve une nouvelle excuse. Nous sommes ainsi des victimes de la destruction des installations d’eau potable à la suite de certains travaux routiers dans la ville », déplore-t-il.

Malgré ces initiatives prives, les problèmes d’accès à l’eau potable continuent d’inquiéter non seulement dans la ville de Bafoussam, mais dans toute la région. Selon la société en charge de la distribution d’eau potable, cette situation est l’une des conséquences de l’incivisme de la population (vandalisme, vol des équipements, non-paiement des factures) et de l’instabilité de l’énergie électrique. La délégation régionale a enregistré 824 demandes de branchement en instance à apurer à l’Ouest depuis 2022. En plus, cette région attend la réhabilitation et la maintenance de certains équipements pour optimiser la fourniture en eau potable afin d’améliorer en qualité et en quantité la desserte en eau potable.

Selon Pavel Temgoua, le responsable du Centre d’études hydrauliques pour l’accès à l’eau, le déficit en eau potable est « le résultat de la mal gouvernance qui caractérise le Cameroun ainsi que le manque de prévision. En effet, par le passé la Snec (société nationale des eaux du Cameroun, ancienne structure publique de distribution d’eau potable, NDR) réussissait à satisfaire la demande en eau Accès en eau potable à Bafoussam. Mais avec la démographie grandissante, l’Etat n’a pas su prévoir les besoins de la population en eau ». Cet ingénieur des mines et de la Géologie, recommande d’opter pour la bonne gouvernance, avec un accent sur la planification, afin de résoudre les problèmes d’accès à l’eau potable.

Aurélien Kanouo

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