Budget de l’Etat 2021 : Les ressources totales des quatre premiers mois baissent de 25,1 milliards F Cfa

Par rapport au précédent exercice, le budget de l’année en cours qui s’élevé à 1 587,7 milliards contre 1612,8 milliards en 2020, a connu une baisse de -1,6% par rapport à l’année d’avant.

D’après le document de programmation économique et budgétaire (DPEB) en moyen terme 2022-2024 du débat d’orientation budgétaire sur la préparation du budget de l’Etat 2022, les emprunts et dons sont à l’origine de la baisse des ressources totales du budget de l’Etat mobilisé au cours des 4 premiers mois (de janvier à avril 2021) de l’année en cours.

En baisse de 25,1 milliards F Cfa, soit -1,6% par rapport à l’exercice 2020, les ressources totales du budget de l’Etat sont passées de 1 612,8 milliards F Cfa à 1 587,7 milliards F Cfa en 2021. Pourtant projetées à 1 644,5 milliards cette année, ces ressources dont le taux de réalisation est de 96,5%, ont subi un retrait de 56,8 milliards F Cfa, dû aux recettes internes, aux emprunts et aux dons. Le recouvrement des recettes budgétaires internes est de 1 127,1 milliards.  En augmentation de 73,7 milliards, soit +7% par rapport à la même période de l’exercice 2020, où elle était située à 1 053,4 milliards. « Cette hausse s’observe uniquement sur les recettes pétrolières. Le taux de réalisation de ces recettes est de 97,6% par rapport à l’objectif fixé à 1 154,4 milliards F Cfa », renseigne le document de programmation économique et budgétaire en moyen terme 2022-2024.

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Alors qu’elles se sont chiffrées à 142,5 milliards F Cfa à fin avril 2021, les recettes pétrolières ont régressées de 23,7 milliards (-14,2%) par rapport à fin avril 2020. Ceci dû à la perturbation de l’activité économique mondiale en 2020 engendrée par la Covid-19. Ces recettes comprennent 121,7 milliards de redevance pétrolière de la Société nationale d’hydrocarbure (SNH) et 20,9 milliards d’impôt sur les sociétés pétrolières. Avec un taux de réalisation de 108,8% par rapport aux 131 milliards de prévision pour l’exercice en raison d’un niveau du cours du baril de pétrole supérieur à celui qui a été retenu dans la loi de finances. Pendant ce temps, les recettes non pétrolières ont augmenté de 97,3 milliards (+11%), et sont passées de 887,2 milliards F Cfa à fin avril 2020 à 984,6 milliards F Cfa à fin avril 2021.

Dépenses budgétaires

Durant la même période, les dépenses budgétaires totales base ordonnancements ont baissé de -7,4%, et ont atteint 1 581 milliards F Cfa à fin avril 2021, contre 1 708,9 milliards à fin avril 2020. « Cette baisse s’observe dans les dépenses courantes et le service de la dette publique. Elles présentent un taux d’exécution de 32,8% par rapport aux 4 820 milliards prévus dans la loi de finances pour l’exercice 2021. Les dépenses courantes diminuent de 71,1 milliards (-8,8%) en rythme annuel pour se situer à 736,1 milliards à fin avril 2021 », ressort le DPEB 2022-2024. Par rapport aux 2 335,6 milliards F Cfa prévus pour l’année, les dépenses budgétaires totales base ordonnancements enregistrent un taux d’exécution de 31,5%.

Le DPEB (2022-2024) a été produit en vue de l’organisation du débat d’orientation budgétaire dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances au titre de l’exercice 2022. Ses projections budgétaires reposent sur des hypothèses macroéconomiques prudentes, réalistes et réalisables.

Michèle EBONGUE

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