Crise anglophone : Au moins 7 personnes tués depuis janvier 2022

Crise anglophone : Au moins 7 personnes tués depuis janvier 2022

En plus des assassinats, l’ONG internationale Human Rights Watch relève dans son rapport que les séparatistes ont également brûlé au moins deux écoles, attaqué une université, enlevé jusqu’à 82 personnes, dont 33 élèves et cinq enseignants.

Depuis 2016, les habitants des régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest subissent une crise sécuritaire qui mine leur quotidien, avec la poursuite des hostilités, des attaques ciblées, la destruction de biens et l’utilisation continue d’engins explosifs improvisés. La population continue de faire les frais des incidents violents directement ou indirectement.

Dans un nouveau rapport publié sur ce conflit qui oppose le gouvernement camerounais à des mouvements séparatistes anglophones, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW), relève que depuis janvier 2022, des groupes séparatistes armés enlèvent, terrorisent et tuent, des civils dans les régions anglophones.

l’ONG internationale Human Rights Watch relève dans son rapport que les séparatistes

Depuis janvier 2022, explique cette organisation, des combattants séparatistes armés ont tué au moins sept personnes, en ont blessé six autres, ont violé une fille et ont commis d’autres violations graves des droits humains dans les deux régions. Dans un contexte de recrudescence de la violence, les séparatistes ont également brûlé au moins deux écoles, attaqué une université, enlevé jusqu’à 82 personnes, dont 33 élèves et cinq enseignants, menacé et battu 11 élèves.

Des exactions similaires sont en effet enregistrées depuis 2017.   Les groupes armés ont enlevé au cours de ces six dernières années, des centaines de personnes, parmi lesquels des élèves, des travailleurs humanitaires, des membres du clergés et des représentants du gouvernement. Ils ont également tué des civils et menés des attaques généralistes contre l’éducation.

 

Crise anglophone depuis janvier 2022 attaqué une université, enlevé jusqu’à 82 personnes, dont 33 élèves et cinq enseignants.

Les forces gouvernementales ont également commis des violations des droits humains souligne cette ONG. Notamment des incendies de villages, de maisons et magasins, des meurtres, des tortures, des mauvais traitements, des détentions secrets et des viols de civils. « Les partenaires régionaux et internationaux du Cameroun devraient intensifier leurs appels au gouvernement camerounais pour qu’il rende des comptes et assure une meilleure protection des civils », recommande Ilaria Allegrozzi. Elle précise qu’« Ils devraient également imposer des sanctions ciblées, telles que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs, aux dirigeants séparatistes qui portent la responsabilité des exactions commises. »

Dans une déclaration publiée le 10 juin 2022, le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des affaires humanitaires au Cameroun a indiqué qu’il y a eu au moins cinq attaques contre les hôpitaux depuis janvier 2022, privant 85 000 personnes d’accès aux soins de santé. Pour le HRW, les Force de sécurité et les séparatistes armés ont chacun de leur côté attaqué des hôpitaux et personnel médical dans les régions anglophones depuis 2017.

Marie Louise MAMGUE

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