Extrême-Nord : Au moins 10 000 patients ciblés par des soins gratuits

Cette opération menée par une clinique mobile vise les zones affectées par le conflit avec Boko Haram. Les soins administrés concernent l’oto-rhino-laryngologie, la traumatologie, la kinésithérapie et l’ophtalmologie soins gratuits dans l’Extrême Nord.

Nestor Madi, habitant de Mozogo dans la région de l’Extrême-Nord est afin soulagé. Son fils de 11 ans qui avait un problème de vue depuis deux ans, a finalement été consulté par un médecin. « Je n’avais pas les moyens financiers pour l’amener en consultation dans les centres spécialisés. L’hôpital est venu me trouver sur place et mon enfant a reçu les soins gratuitement », se réjouit ce chef de famille bénéficiaire de la clinique médicale mobile. Cet hôpital ambulant initié par la Cameroon Baptist Health Services, a sillonné les 21 et 22 juillet 2023, les artères du département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord.

Cette campagne réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement de la résilience des réfugiés, des déplacés internes et des communautés hôtes, à travers un accès amélioré à la santé, à l’éducation et aux activités génératrices de revenus », est le fruit de la coopération entre le Cameroun et le ministère Fédéral Allemand de la Coopération économique et du développement à travers la Christian Blind Mission soins gratuits dans l’Extrême Nord.

Les zones ciblées sont les départements du Mayo-Tsanaga, Mayo-Sava et du Logone et Chari en proie aux attaques répétitives de Boko Haram, aux enlèvements avec demandes de rançons, aux vols de bétails et qui font face à l’extrême pauvreté, à la rareté et à l’éloignement des centres de prise en charge des maladies. Les patients sont pour la plupart les populations touchées par la guerre contre Boko Haram.

En plus des problèmes de santé tels que les troubles auditifs, les problèmes de vue, certaines personnes bénéficiaires sont dans le handicap suites aux différentes attaques des groupes armées. « Dans ces zones ciblées, le besoin de santé est réel et cette campagne est salutaire. Avec la guerre, on souffre beaucoup de fractures, surdités, infections oculaires, plaies chroniques. Ces spécialités choisies vont permettre aux patients de retrouver leurs membres soins gratuits dans l’Extrême Nord. Nous souhaitons qu’une telle campagne se multiplie dans le temps », affirme Dr. Nafissatou Mbaitchou, chef de district de Garoua.

Cette clinique mobile projette offrir des soins gratuits à au moins à 10 000 personnes d’ici décembre 2023 et cible les domaines tels que l’oto-rhino-laryngologie, la traumatologie, la kinésithérapie et l’ophtalmologie. « Nous avons choisi aller vers les populations parce que la crise leur a tout pris, beaucoup recommencent leur vie à zéro », a expliqué Dr. Philippe Miko, superviseur de la clinique mobile et médecin-chef de l’hôpital baptiste de Meskine de Maroua.

Jérôme Baïmélé