Grippe aviaire : Plus de 148.000 poulets perdus en 2022
Une ferme de poulet pantalonné ©Adisifarm

Grippe aviaire : Plus de 148.000 poulets perdus en 2022

Entre janvier et mai 2023, la région de l’Ouest a remonté la pente avec une production de plus de 3, 67 millions de poules pondeuses contre 2,43 millions l’année de la crise poulets perdus Grippe aviaire.

Vendeur d’œufs au marché A de Bafoussam, région de l’Ouest, Gerard Biakop fait plutôt de bonnes affaires. Par jour, il vend en moyenne trois et cinq alvéoles. Chez lui comme chez la plupart des commerçants, un œuf coute 75 F Cfa et le prix de l’alvéole varie entre 1500 F.Cfa et 2200 F.Cfa selon la grosseur de l’œuf poulets perdus Grippe aviaire. « Ce sont les mêmes prix depuis deux ou trois ans. J’ai eu peur que la crise de février 2022 fasse baisser les prix comme en 2016 heureusement ça n’a pas été le cas », constate ce commerçant.

Pour le délégué régional de l’élevage, des pêches et des industries animales de l’Ouest, Dr Temwa, réguler la présence des produits avicoles sur le marché lors de la dernière crise a été un exploit. « A cause de la grippe aviaire de 2016, tout le monde avait peur des produits avicoles (Œuf de table, poussin d’un jour, poulet, …). Plus personne ne voulait en consommer. De grandes quantités d’œuf par exemple ont été jetés faute de preneur. Les producteurs ont enregistré des pertes significatives. En tant qu’autorité de tutelle, il est important   pour nous d’empêcher que la filière ne revive un tel coup dur », explique le délégué.

La stratégie mise en place pour parvenir à ce résultat il y a quelques mois consistait selon la délégation régionale du Minepia a associé mesures restrictives et sanitaires. De façon concrète poulets perdus Grippe aviaire, cela signifie que seul le département de la Mifi, touché par la maladie a été mis en quarantaine. De plus, contrairement à 2016, les producteurs avaient le droit de mettre leurs produits sur le marché, à condition de les faire passer par des test PCR.

Des mesures qui n’ont malheureusement pas suffit à empêcher la réduction de la production locale. Selon les données statistiques de la délégation régionale du Minepia, en 2021 avant la crise, la production locale d’œuf était de 1,113 milliard poulets perdus Grippe aviaire. En 2022, juste après la crise, elle est descendue à 722 millions. Une chute qui s’explique par la perte de 147 249 bêtes.

Heureusement, les choses semblent rentrer dans l’ordre.  Entre janvier et mai 2023, la production est déjà de 862,81 millions. « Si les choses continuent d’évoluer comme ça, on pourra à nouveau atteindre le milliard d’œuf comme avant la crise » poulets perdus Grippe aviaire, espère le Dr Temwa. Concernant la production de poule pondeuse, la courbe est identique avec 3,88millions en 2021 avant la crise ; 2,43millions après la crise et 3,67 millions entre janvier et mai 2023. Sur le marché, le prix moyen du poulet de 40 jours est 2500 et 5000 F Cfa pour le poulet reformé.

Des chiffres encourageants qui peuvent cependant faire oublier un problème auquel sont confrontés les producteurs. Il s’agit de l’inflation des intrants due à la guerre ukraino-russe. « La crise de grippe aviaire a coïncidé avec une phénoménale augmentation du prix des intrants. Si la crise a été maitrisée, l’inflation elle, demeure poulets perdus Grippe aviaire. Le sac de maïs coute toujours 30.000F Cfa contre 15.000F Cfa avant la crise. Le sac de concentré, oligoéléments et vitamines a vu son prix doublé passant de 25.000F Cfa à plus de 50.000 FCfa. », détaille Antony S, éleveur.

Kemso Issac sur le même sujet, explique que « Les poulets sont comme des enfants. Le tout n’est pas d’en avoir beaucoup, il faut pouvoir les nourrir, et avec les prix de leur alimentation sur le marché, j’ai beaucoup de mal à joindre les deux bouts », explique le propriétaire de ferme qui envisage de réduire de 40% l’effectif de son poulailler poulets perdus Grippe aviaire.

Pour réduire les coûts et booster la production des produits rentrant dans la confection de la provende, l’Etat a annoncé en avril 2023 une subvention de 14 milliards F Cfa.

Vanessa Bassale

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