Insécurité alimentaire : Une menace de trop dans les régions en crise 
Insécurité alimentaire : La nécessité de rendre l’agriculture camerounaise attractive

Insécurité alimentaire

Selon le ministre de l’Agriculture et du développement rural, la situation est plus alarmante dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à l’insécurité depuis plusieurs années Insécurité alimentaire dans les régions en crise.

La sécurité alimentaire des populations menacée dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, déjà exposées à la persistance d’un niveau élevé d’insécurité et de violence armée. Selon le Cadre harmonisé des zones à risques et d’identification des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun de la période comprise entre octobre et décembre 2023, ces trois régions sont en situation d’insécurité alimentaire dans 10 de leurs départements Insécurité alimentaire dans les régions en crise. Il s’agit de l’Extrême-Nord (Mayo Sava et Mayo Tsanaga) ; du Sud-Ouest (Lebialem, Manyu ; Meme et Ndian) et du Nord-Ouest (Boyo, Bul et Momo).

Une insécurité alimentaire, que Pierre Claver Alima, spécialiste des questions de sécurité alimentaire, impute aux violences dans ces régions à l’origine des déplacements des centaines de milliers de personnes vers des villes environnantes Insécurité alimentaire dans les régions en crise. Des déplacements qui ont des conséquences telles que l’épuisement des réserves tant chez les déplacés que sur leurs communautés d’accueil.

« Pour leur survie, les populations sont obligées pour la plupart de tout quitter en abandonnant derrière elles, leurs terres, leurs bétails et leurs sources de revenus et alimentaires. Vous comprenez donc que leur droit à l’alimentation y est bafoué. Elles ont un accès limite à la terre, aux semences et à l’eau Insécurité alimentaire dans les régions en crise. Ces crises y provoquent la destruction des surfaces agricoles, et des élevages plongeant les populations dans une grand précarité », explique Pierre Claver Alima.

A en croire Mohamed Foupouapouognigni, ingénieur de conception agricole et alimentaire, ce n’est pas la première fois que des Camerounais sont en insécurité alimentaire.  Cette situation, dit-il, est causée par : « l’absence de mécanisation dans l’agriculture qui a pour conséquence un très faible rendement à l’hectare ; les pertes post-récolte où 40% des productions sont perdues dans les champs à cause du manque des techniques agricoles et les difficultés liées au transport. »

Pour une sortie de crise dans ces régions, Mohamed Foupouapouognigni, ingénieur de conception agricole et alimentaire propose entre autres de rendre l’agriculture attractive car dit-il : « les agriculteurs ont besoin des équipements et des entrants et non qu’on créé des fonds à les distribuer qui seront encore détournés.  Au-delà de la mécanisation, il faut penser aux systèmes d’irrigations et pourquoi pas à l’intelligence artificielle ».

Pour Pierre Claver Alima, il est aussi important de penser à une agriculture plus adaptée au contexte. Tel que le projet d’appui à l’intensification de la production maraîchère dans les zones péri-urbaines de Douala et Buea de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ( Fao).  Il repose sur la mise en place d’un système plus adapté et plus efficace que le système d’avant crise.

Globalement au Cameroun près de 2,9 millions de personnes sont touchées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aigue et 5,7 millions de personnes vivent dans une situation de stress alimentaire au Cameroun Insécurité alimentaire dans les régions en crise. Présentés au cours d’une communication du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader), ces chiffres indiquent clairement que 10,6 % de la population du Cameroun est en situation de crise alimentaire aigue et que 20,7% est sous pression alimentaire.

Mélanie Ambombo

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